L'ENDEI sera dissoute

La mauvaisenouvelle est tombée comme un couperet parmi les travailleurs de l'Entreprisenationale de distribution des équipements industriels (ENDEI) de Constantine.Leur société est proposée à la dissolution dans le lot des 120 entreprises«complètement déstructurées». Hier matin, l'atmosphère était morose dansles locaux de l'entreprise. Le représentant des travailleurs, ulcéré par cettedécision qui frappe de plein fouet 37 employés, dit « ne pas comprendre cettemesure. On n'efface pas d'un coup de crayon une entreprise comme la nôtre. Onne jette pas 37 employés et leurs familles comme s'il s'agissait d'une simplebanalité. Ceci d'autant plus que notre entreprise est viable et on attendaittous la décision de privatisation, puisqu'on était candidats à son rachat. Maisà notre retour de congé annuel, l'annonce de la dissolution a scié les jambesdu personnel.»  Les membres de la section syndicale ainsi quele représentant du comité de participation déclarent avoir alerté lesreprésentants des autres unités sises à Annaba, Oran et Alger, ainsi que leconseil syndical de l'entreprise à la centrale UGTA d'Alger. L'union de wilayaUGTA interrogée sur ce cas, nous a répondu n'avoir pas encore été informée decette décision par la section syndicale de l'entreprise. « Nous savons que la plupartdes unités commerciales de la wilaya sont concernées par la récente décision dugouvernement de prononcer leur dissolution. On s'y attendait donc». Quoi qu'ilen soit, les représentants du personnel concerné en liaison avec les autresunités affûtent leurs armes pour une riposte, afin de tenter de sauver ce quipeut-être sauvé. «Sinon c'est le liquidateur qui arrivera, le matériel seravendu, les biens immobiliers cédés aux domaines et nous les travailleurs, nousnous retrouverons à la rue avec une «indemnisation» insatisfaisante.»  A noter que le directeur de l'ENDEI a déclinétoute entrevue, déclarant «qu'il n'avait aucun commentaire à faire sur cettedécision».