Algérie

L'encadrement des flux d'importation constitue une chance pour l'entreprise algérienne


L'encadrement des flux d'importation constitue une chance pour l'entreprise algérienne
Dans son entretien accordé, hier matin, à la chaîne 3 de la Radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction, l'ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a estimé que les conditions sont réunies pour un essor des entreprises en Algérie, et plus particulièrement la micro-économie.Tous les ingrédients, affirme-t-il, sont disponibles et il parle même s'une situation idéale, avec, dit-il, «une macro-économie solide construite à partir d'un stock infrastructurel et un stock d'investissements importants, des épargnes importantes et aussi une dette très faible et parallèlement à cela», ajoute-t-il, «il y a l'encadrement du flux d'importations». Pour lui, des conditions créent une ambiance, un climat, un environnement idéal pour développer la micro économie. Il explique qu'il s'agit de développer un tissu d'entreprises pour conquérir des parts de marché qui se sont entrain de se libérer, ces parts étaient, rappelle-t-il, d'une manière ou d'une autre satisfaites à partir des importations et qui, en se libérant, donnent des marges importantes de profitabilité aux entreprises. Il fait observer, en plus, que le pays continue à faire des incitations fiscales et financières attractives dans les marchés locaux avec des marges importantes. Il fait remarquer que le challenge ce sont les marchés locaux et le fait que les importations soient encadrées, dit-il, donne une nouvelle dimension et un souffle nouveau à toutes les entreprises algériennes pour conquérir ces parts de marché grâce à des coûts de production bas favorisés par des tarifs d'électricité, d'eau, de gaz, ainsi que l'autoroute, les aéroports à partir de prix étudiés et même soutenus. D'une part, ajoute-t-il, il y a la bonification dans les taux d'intérêt des crédits et d'autre part, il y a des marchés qui sont demandeurs et qui ne sont pas satisfaits par les importations anarchiques. Il promet que les entreprises pourront refaire en un an des parts de marché. Il insiste sur le fait que c'est la demande qui crée des dynamiques microéconomiques. Il rappelle qu'il y a trois lois favorables à la micro-économie, souligne-t-il : la loi de finances, la nouvelle loi sur l'investissement et la nouvelle loi sur l'entreprise qui donnent une multitude de réductions, d'incitations, avec libération pour cinq ans des impôts de douze filières prioritaires. Il y a une substitution à l'importation à partir d'une fiscalité très légère. Il estime que la conquête se fait à la fois sur le plan technique, managérial, mais en même temps sur le marketing. Il s'est montré optimiste quant au développement de l'entreprise algérienne, à condition, recommande-t-il, que celle-ci opte pour une transition générationnelle, une diversification des sources de financements, une rénovation managériale et une alliance entre les capitaux et les compétences. Il souligne l'importance de la relation banque-entreprise. A propos de la disposition des 51/49, il estime qu'elle n'est en aucun cas un frein pour les investissements directs étrangers (IDE). Les IDE, explique-t-il, cherchent le retour sur investissement et en Algérie il est de 30%. Avant de regarder la répartition de l'actionnariat, dit-il, les investisseurs s'intéressent à la profitabilité des affaires. Il y a dit-il, tous les ferments d'une valeur ajoutée à capter et à produire pour ne pas gaspiller les ressources. Il plaide en faveur d'une rénovation managériale et d'un changement dans la gouvernance de l'entreprise publique.
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