Algérie

L'EN coupée de son large public



L'EN coupée de son large public
Omerta. Beaucoup plus qu'un inopportun black-out, c'est une véritable omerta qui entoure l'équipe nationale. Erigée en règle autour du Centre technique national de Sidi-Moussa, cette loi du silence dénote aussi bien d'un mépris certain envers les professionnels de la presse que d'un manque de respect envers le simple supporter, qui est en droit de voir, d'entendre et de tout connaître de la sélection qui représente son pays.En stage depuis maintenant plus d'une dizaine de jours, les Verts ne se sont pas entraînés une seule fois en public. Toutes leurs séances de travail collectif se déroulent derrière les murs bien hauts d'un CTN qui a pris, depuis assez longtemps déjà, beaucoup plus des allures d'un véritable bunker que celles d'un lieu de mise au vert ou de préparation.Aucune image ne filtre. Encore moins une séquence vidéo. Pas d'informations à distiller aux Algériens via leurs canaux médiatiques préférentiels. Rien. Même la Corée du Nord, spécialiste mondiale en matière de censure généralisée, n'aurait pas fait mieux. Ou pire, c'est selon.Les journalistes mandatés pour couvrir l'actualité de l'EN s'en trouvent, ainsi, doublement pénalisés et pris, bien malgré eux, au piège de la FAF.Déjà que le sélectionneur national ne communiquait plus avec la presse algérienne depuis un bon bout de temps, si ce n'est à travers des parodies de conférences de presse qui tournent souvent à la théâtralisation de niveau amateur, voilà que même l'instance fédérale s'est mise à jouer ce vilain tour de tout cacher, de ne rien laisser filtrer, de ne jamais se hisser au niveau international en matière de communication officielle et de nourrir, ainsi, dangereusement l'information officieuse avec tout ce que cela sous-entend comme rumeurs, raccourcis, orientation et manipulation à desseins.Pour connaître la plus élémentaire des informations relatives à l'arrivée d'un international, les journalistes se doivent, de fait, de faire le pied de grue aux aéroports, au sortir des traditionnels contrôles de la PAF, ou encore aux alentours de la forteresse de Sidi-Moussa quand cet international n'est pas "exfiltré" par les inaccessibles salons d'honneur ou les voitures banalisées sous haute protection policière.Une quête de l'information d'autant plus difficile que la cellule de communication de la FAF est aux antipodes de ce que requiert ce genre de mission dictée, sous d'autre cieux, par le sacro-saint devoir d'informer, indissociable du reste du non-négociable droit de savoir.Un simple coup d'?il jeté au site officiel fédéral sur la Toile renseigne, de la plus révélatrice des manières, sur l'entêtement de ceux qui veillent à ce qu'il reste en mode "vintage".Tout comme cette décision de coller à Vahid Halilhodzic un attaché de presse spécial en mode silencieux, juste tout bon à l'accompagner au moment de passer en mode farniente, au bord d'une piscine ou autour d'une table de rafraîchissants.Une FAF sourde aux envies du large public national de voir de près son EN, une cellule média endormie par le temps et sur laquelle il n'est pas bon de compter pour être in et un sélectionneur qui cultive le mutisme à l'adresse de la presse locale dressent, ainsi, d'une bien maladroite façon l'image vitrine des Verts.Ils dressent surtout un infranchissable mur entre l'EN et sa galerie dont les conséquences ne se sont pas fait attendre ! C'est, du reste, la FAF elle-même qui l'a reconnu sans pour autant reconnaître son erreur, encore moins la corriger et rectifier le tir de façon à rendre cette EN plus populaire, plus accessible. En gros, plus humaine.Arriver à proposer "un maillot offert pour un ticket acheté", juste pour inciter les supporters à venir assister à la représentation amicale de cette EN qu'on leur a confisquée, dénote, on ne peut mieux, de l'échec de la politique de communication de la FAF.Et dire que dans un passé encore récent, cette même EN séparée de son public provoquait des migrations populaires là où elle passait !R BNomAdresse email




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