Algérie

L'emprunt pour la paix!



Bon grain de l'ivraie. L'emprunt obligataire de l'Etat est-il une simple opération financière' Avant de répondre, il est utile de savoir de quoi on parle. Dans tous les pays développés, la formule est courante. Du plus petit retraité aux plus grandes fortunes, il s'agit d'un «bon» placement. Très rémunérateur. Très sûr. Pour les Etats, il s'agit de capter l'épargne pour faire «travailler» l'argent et éviter qu'il ne soit «stocké» inutilement. Dans ces mêmes pays, plusieurs formules de placement existent. C'est dans les places boursières que les transactions ont lieu. Ce qui, on s'en doute, relève d'une culture que nous n'avons pas encore. C'est ce qui explique, entre autres, le peu d'intérêt que la Bourse d'Alger suscite chez le commun des mortels dans notre pays. Alors la réponse' Avant toute chose, cet emprunt est un moyen d'atteindre cette culture des pays développés. Mais pas que cela. De la plus petite obligation de 10.000 dinars à la plus importante d'un million de dinars en passant par les titres intermédiaires, l'opération est faite au profit de tous les Algériens. Toutes catégories sociales confondues. Des travailleurs et des patrons. Du plus petit artisan au plus grand groupe économique. Avec même cette spécificité d'en faire bénéficier les opérateurs de l'informel. Une aubaine pour ces derniers. Encore mieux que la bancarisation de leurs fonds qui leur était proposée juste avant. Non seulement ils évitent de payer les 7% prévus dans cette formule, mais en plus l'emprunt obligataire leur offre deux bénéfices plutôt qu'un. Le premier réside dans l'anonymat des obligations «au porteur». Ensuite et au lieu de payer des taxes, ils perçoivent des intérêts et ce qui ne gâte rien, il n'y a pas d'impôts à payer. Comme nulle part ailleurs. De 5% et 5,75%. Ces forts taux d'intérêts confirment à eux seuls que l'argent de l'emprunt ne servira qu'aux investissements productifs. Pas à l'importation des kiwis par exemple. Ou de tout autre importation de denrée alimentaire. Même pas aux investissements à caractère social comme les écoles ou les structures de santé qui restent à la charge de l'Etat. Ce qui revient à dire que l'argent de l'emprunt sera fructifié au point de permettre à tout le monde de gagner. Le citoyen et la patrie. Le seul des intervenants à avoir clairement attiré l'attention sur l'acte patriotique de participer à l'emprunt aura été le P-DG de la CNEP-Banque, Rachid Metref. En effet et pour compléter la réponse à notre question du début, nous ne sommes pas dans une simple opération financière. Il s'agit d'un nouveau mode de financement qui aidera grandement à maintenir notre croissance, exclusivement adossée au pétrole jusque-là. Et sans croissance économique, c'est la stabilité et la paix dans notre pays qui seraient menacées. Qui le voudrait'




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