L'emprisonnement n'est pas une solution

«Nous au Facm, nous sommes contre la pénalisation de l'acte de la harga», a déclaré le président du Facm. Selon lui, l'emprisonnement et la pénalisation des candidats à la migration et ceux qui sont interceptés en mer ne sont pas la solution à ce problème. C'est pourquoi le FACM se dit pour la dépénalisation de l'acte de harga. «Pour mettre fin à ce phénomène, il faudrait insérer les candidats et les harragas dans les différents dispositifs d'emploi, à l'instar de l'Ansej, du Cnac et de l'Angem. Il faudrait créer des postes d'emploi stables et aider les jeunes en leur offrant des conditions de vie meilleures. Seules ces actions pourront dissuader les jeunes à se jeter en mer exposant ainsi leurs vies à un danger certain», estime M. Sbia. Pour M. Musette, la pénalisation des migrants irréguliers pose un problème juridique. «Est-ce normal de pénaliser un jeune harraga arrêté sur la plage avant même de passer à l'acte de migration irrégulière ' Peut-on le considérer comme un harraga intercepté en mer '», s'est-t-il encore interrogé. Avant 2008, il n'y avait aucun texte de loi portant sur ce qui doit être fait contre les harragas. Mais ayant vu l'ampleur qu'a pris ce phénomène, les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place des textes de loi portant sur la pénalisation de la migration irrégulière. Il est à signaler que l'Algérie n'est pas le seul pays à pénaliser la harga. En effet, nos voisins marocains et tunisiens pénalisent également ceux qui tentent de quitter le pays de manière irrégulière.