Algérie

L'empreinte des assassins



L'empreinte des assassins
Un diplomate de l'ambassade d'Iran au Yémen a été enlevé la semaine dernière à Sanaa par des hommes armés. Un rapt que les services de sécurité yéménites attribuent à Al-Qaïda. La police a pourtant déclaré que l'identité des ravisseurs n'avait pas encore été révélée. Beau paradoxe, non 'Quant au porte-parole de la diplomatie iranienne, il a confirmé la nouvelle en précisant que la personne enlevée était un employé du secteur administratif de l'ambassade iranienne au Yémen. « L'Iran cherche à clarifier le sort de son diplomate enlevé » a-t-il ajouté. Mais pas besoin de chercher midi à quatorze heures, si l'on tient compte des précédents feuilletons des kidnappings et des meurtres des intellectuels irakiens et iraniens. Rapine «justifiée» ' Les Etats-Unis viennent de placer sur leur liste noire le Turc Bulut Yayla, un des dirigeants du groupe marxiste qui a revendiqué l'attentat à la bombe qui a frappé l'ambassade américaine à Ankara en février. Bulut Yayla est à présent considéré comme un terroriste par le département d'Etat, et le parti Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), auquel il appartient, a été classé comme organisation terroriste. « En conséquence de cette désignation, toutes les propriétés de Yayla tombant sous le coup de la loi américaine sont bloquées et ses avoirs sont gelés », a précisé le département d'Etat dans un communiqué. Washington a décrit Bulut Yayla comme un des dirigeants du DHKP-C qui véhicule une idéologie marxiste-léniniste et s'oppose aux Etats-Unis, au gouvernement turc et à l'OTAN. La police turque a lancé une opération massive contre ce groupe après l'attentat suicide commis le 1er février contre l'ambassade américaine à Ankara, dans laquelle un garde local a été tué. Une manière comme une autre de spolier les gens, comme cela s'est passé avec le gel et l'accaparement des avoirs de Kadhafi. La fable du loup La Chambre des représentants américaine a rejeté à une courte majorité un amendement qui visait à mettre un terme au financement du programme de surveillance de la NSA aboutissant à la collecte de données téléphoniques de millions d'Américains. Cet amendement, déposé après la révélation par Edward Snowden de l'ampleur des programmes de surveillance de l'Agence de sécurité nationale (NSA), était soutenu par une coalition hétéroclite d'élus allant des très conservateurs membres du mouvement Tea Party aux démocrates les plus à gauche. Il a été rejeté par 217 voix contre et 205 pour. L'ex-consultant Edward Snowden avait notamment révélé début juin que la NSA collectait au nom de la lutte antiterroriste les métadonnées (numéro appelé, durée de l'appel) de communications de millions d'Américains avec l'autorisation d'une cour secrète. Le texte rejeté avait été déposé par un élu républicain du Michigan, Justin Amash. « Le gouvernement collecte des données téléphoniques, sans que personne ne s'en doute, de tous les Américains aux Etats-Unis » a-t-il lancé au cours de débats tendus peu avant le vote. Son objectif, a-t-il argué, était de faire en sorte que cette surveillance ne s'applique qu'aux Amé-ricains visés par une enquête spécifique. Cela dit, la phobie chronique américaine nous rappelle la fable du loup qui, en marchant avec le chien dans la forêt, sursautait à chaque feuille qui tombait.


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