Algérie

L'emploi et le pouvoir d'achat, une carte pour séduire l'électorat



Des nouveaux partis politiques sont unanimes à reconnaître que la bataille pour les prochaines élections législatives se cristallisera autour des programmes économiques. «Le citoyen attend de nous des propositions pour améliorer son quotidien et préserver son pouvoir d'achat.C'est pourquoi il faut lui présenter des propositions concrètes, réalisables et qui auront un impact certain sur son quotidien», affirme M. Zerrouki, président du Front national pour les libertés (FNL). Il estime que l'urgence est de trouver comment réduire les dettes des entreprises publiques pour relancer l'emploi et surtout comment améliorer le soutien aux couches sociales défavorisées. «Nous proposons de relancer le secteur public et encourager l'investissement privé, créateur d'emplois.
C'est le seul moyen pour remettre la machine économique en marche, réduire le déficit public et offrir des opportunités d'emplois aux jeunes, aussi bien sans qualification que diplômés», fera-t-il remarquer. Le FNL veut garantir une liberté à l'investissement privé tout en relançant le secteur privé. «Les entreprises publiques ont été démantelées mais cela ne veut pas dire qu'elles sont perdues à jamais. L'exemple de l'entreprise Enie de Sidi Bel-Abbès est édifiant à plus d'un titre.
L'entreprise qui était en faillite a réussi, grâce à un programme de réhabilitation, à ressusciter et surtout à reprendre son activité et à préserver les postes d'emploi», dira-t-il, tout en soulignant que son parti considère que l'économie nationale et le bien-être social ne peuvent être assurés sans un secteur public compétitif et un secteur privé patriotique et créateur de richesse et d'emplois.
Pour le Parti national algérien (PNA), l'amélioration du pouvoir d'achat des couches sociales défavorisées passe par une réorganisation de la fiscalité publique. Ce sera le cheval de bataille de ce parti durant sa campagne pour les législatives. Il propose dans son programme des mécanismes qui permettront d'annuler certaines taxes sur les salaires à l'instar de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou encore une meilleure répartition du revenu national.
Le parti propose également un réaménagement de la politique nationale de l'emploi qui sera basée sur une meilleure gestion des carrières. Pour ce faire, le parti se propose de réétudier les mécanismes de départ à la retraite pour dégager des opportunités d'emploi aux jeunes. Pour ce faire, le PNA propose une formation universitaire adaptée aux besoins du secteur économique et un réaménagement des dispositions de départ à la retraite. Le Parti de la jeunesse, nouvellement agréé,
lui aussi, propose un réaménagement des dispositifs de création d'emploi. «Les dispositifs actuels constituent une bonne approche, mais il s'agit de les réactualiser en fonction des attentes des jeunes et des besoins du secteur économique.
Il ne s'agit pas de proposer aux jeunes des emplois temporaires mais plutôt de créer des dispositifs générateurs d'emplois stables et permanents qui permettent aux jeunes d'envisager l'avenir sous un meilleur angle. Nous proposons une fois élu, la révision de la stratégie nationale de développement qui doit être basée sur une dynamique qui génère l'emploi et qui crée la richesse.
Notre programme accorde une large part au rôle régulateur de l'Etat pour faire barrage aux man?uvres spéculatives qui ont rogné le pouvoir d'achat des citoyens. Nous nous proposons de réviser l'ensemble des mécanismes et dispositifs du commerce pour garantir une meilleure gestion de l'offre et de la demande et surtout assurer un niveau de prix qui ne lèse pas les petites gens», affirme M. Benyamina, un membre du conseil du Parti de la jeunesse.


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