Le nombre de personnes aux besoins spécifiques, dans la wilaya de Aïn Defla, est estimé à plus de 16 000, dont plus de 8000 malades souffrant de troubles psychiatriques et quelque 1680 non-voyants.
Un chiffre officiel mais en deçà de la réalité, car beaucoup de ces personnes échapperaient au recensement, nous dit-on, au motif que des parents refusent de déclarer leur enfant souffrant d'un handicap. Dans la wilaya de Aïn Defla, les difficultés que rencontre cette catégorie sociale sont identiques à celles de leurs semblables des autres wilayas du pays. En effet, ces derniers sont unanimes pour déplorer des conditions de vie caractérisées par une grande précarité en l'absence d'une prise en charge efficace, due à un déficit flagrant en structures spécialisées.
Au plan social, ils revendiquent depuis longtemps l'augmentation de la prime, actuellement de l'ordre de 3000 DA, et la considèrent comme une marque de mépris, encore une qui s'ajoute à la marginalisation dont ils se disent victimes.
En termes d'accueil, que ce soit au niveau des administrations ou quand il s'agit de vouloir décrocher un emploi ou d'accéder à un logement, le calvaire est multiplié à l'infini, dénoncent les concernés.
Officiellement, les responsables avancent que les lois dans ce domaine sont respectées, alors que, dans les faits, la situation ne plaide pas en faveur des concernés, selon de nombreux témoignages. Pour de nombreuses personnes handicapées, seul le travail peut leur accorder un statut de citoyen à part entière. L'autre préoccupation de cette frange de la société est celle relative à l'accès à la formation à travers la réalisation de centres. Dans ce cadre, des associations activant en faveur de cette catégorie sociale sont appelées à mieux s'organiser et à privilégier un travail de proximité axé sur la prévention, estiment des intervenants. Car la wilaya de Aïn Defla, dotée d'un réseau routier assez dense, enregistre un nombre important d'accidents de la route, d'où le nombre élevé de handicapés moteurs qui s'élève à 5000.
A cela s'ajoute le problème des mariages consanguins et celui des erreurs médicales, selon un membre d'une association. Des facteurs qui appellent à la multiplication des journées de sensibilisation avec l'implication des secteurs concernés, expliquent les mêmes sources. Néanmoins, d'aucuns estiment qu'il est du devoir des pouvoirs publics de mettre en place une politique exclusivement orientée vers l'insertion totale de cette frange non négligeable de la société et en proie à un grand malaise, car se sentant écartée de tous les plans de développement initiés à ce jour.
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Posté Le : 19/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aziza L
Source : www.elwatan.com