Edité en 2015, par les éditions Casbah, dans cet ouvrage l'auteur dresse les portraits de 18 artistes, écrivains, poètes et journalistes algériens de renom, à l'exemple de Tahar Djaout, Alloula et Kateb Yacine.Dans son livre Ma piste aux étoiles, paru en 2015 aux Editions Casbah, Nadjib Stambouli dresse les portraits de dix-huit artistes, écrivains, poètes et journalistes algériens de renom dont treize ont quitté ce monde, soit de mort naturelle, soit assassinés par les terroristes comme Tahar Djaout, Abdelkader Alloula, Azzeddine Medjoubi, Saïd Mekbel. Ce livre est, selon l'auteur, le fruit du hasard mais aussi de l'émotion. Du hasard qui faisait venir chez son père, lui-même artiste, une pléiade d'hommes de culture, comme Hassan El-Hassani, Hassan Badri, Himoud Brahimi, El-Anka ou Abdelkader Chaou, ambiance qui imprégna Nadjib Stambouli dès son jeune âge. Mais, ajoute-t-il, "ces textes sont aussi le fruit de l'émotion que me procure la pensée de ces êtres chers, dont j'ai tenté ici de restituer la mémoire en relatant le vécu et m'attardant sur l'humain et le versant anecdotique qui me semble aussi révélateur de la personnalité de l'homme de culture que son ?uvre proprement dite".Le lecteur tient ici la quintessence même du livre de Nadjib Stambouli. C'est à travers elle qu'il découvrira les personnages présentés par l'auteur dans un style tout aussi fait de concision et de précision qu'empreint d'émotion et d'humanisme. Même si les artistes présentés sont connus et reconnus, il n'y a absolument rien dans ce livre qui s'apparenterait au déjà vu, tant l'auteur a pris le parti de révéler d'eux ce qu'ils avaient ou ont encore de mystérieux, d'étonnant et de tendrement puissant. Ainsi, le lecteur découvrira Kateb Yacine, Djamel Amrani, Agoumi, Fellag, Benmohammed, Khadda et les autres sous l'angle de la rigueur artistique et littéraire, certes, mais surtout sous une auréole de sensibilité, d'honnêteté envers eux-mêmes et envers les autres et surtout d'intelligence qui se traduit par leur commun engagement pour la liberté, la démocratie et les droits de l'Homme. Qu'ils s'appellent Azzegagh, Denis Martinez, Sonia, Djâad, Mahmoudi, Rezzoug, Khadda ou Mahboub Stambouli, ils ont insufflé la vie au tissu social algérien, l'espoir aux désespérés et le courage aux désarmés de l'existence. Bien écrit, oscillant entre les styles journalistique et littéraire, le livre de Nadjib Stambouli est d'une lecture agréable, ce qui fait dire à Arezki Metref, dans sa préface : "J'ai rarement rencontré chez un journaliste autant de qualités littéraires et autant d'humilité que chez Nadjib Stambouli... Nadjib, c'est d'abord un sens aigu de l'observation doublé du culte de la précision, le tout ramassé dans des formules originales et souvent percutantes...". Voilà qui inciterait les gens à lire ce livre de 117 pages consacré à dix-huit artistes, hommes de théâtre et de lettres mais qui est, en vérité, une ode à tous les comédiens, écrivains, peintres, poètes, journalistes et, de façon générale à tous les artistes algériens. Les portraits sont sublimement illustrés de dessins de Yacine Brahami qui viennent renforcer l'émotion déjà omniprésente dans cet ouvrage. L'auteur, Nadjib Stambouli, né en 1953, après des études en sciences économiques, a embrassé la carrière de journaliste jusqu'à devenir directeur de rédaction. On lui connaît également la publication d'un recueil de chroniques : Impacts.ALI BEDRICIMa piste aux étoiles de Nadjib Stambouli, Casbah Editions, 177 pages, 2015.
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Posté Le : 24/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Bedrici
Source : www.liberte-algerie.com