Algérie

L'émissaire pour la Syrie Kofi Annan à New York pour des discussions à l'ONU


NEW YORK - L'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la crise en Syrie, Kofi Annan, sera dès mercredi 29 février à New York où il rencontrera le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, ainsi que des membres du Conseil de sécurité, a fait savoir mardi un haut responsable aux Nations unies.Dans une intervention devant le Conseil de sécurité pour faire le point sur la situation au Moyen-Orient, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. Lynn Pascoe, a indiqué que M. Annan aura, à New York, des discussions avec le Secrétaire général de l'ONU et aura aussi l'occasion d'entendre les suggestions de tous les membres du Conseil de sécurité.
Abordant la situation en Syrie, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques a relevé une détérioration de la situation et dénoncé ?'l'incapacité du gouvernement syrien d'assumer la responsabilité de protéger la population. Selon lui, l'utilisation d'une force disproportionnée par les autorités syriennes ?'a poussé une grande partie de l'opposition pacifique à s'engager dans la résistance armée, alors que des extrémistes ont exploité cette situation pour mener des attentats terroristes à Damas et à Alep .
M. Pascoe a estimé que 100 civils sont tués chaque jour, portant le nombre total de victimes à 7.500, alors que 25.000 réfugiés ont été enregistrés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et que l'on compte entre 100.000 et 200.000 personnes déplacées à l'intérieur du pays. Il a également souligné que même si le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge syrien ont pu acheminer un peu d'aide humanitaire, les appels répétés du CICR pour une trêve humanitaire d'une journée n'ont pas été entendus par le gouvernement syrien.
En conséquence, M. Pascoe a demandé à la Coordonnatrice des secours d'urgence des Nations unies, Valerie Amos, de se rendre en Syrie pour négocier une telle trêve. Mme Amos est déjà dans la région et se rendra à Damas dès qu'elle en aura l'autorisation, selon lui.
Par ailleurs, il a précisé que la crise syrienne restait source de tension au Liban où des combats ayant fait 3 morts et 20 blessés ont éclaté récemment entre communautés alaouite et sunnite dans la ville de Tripoli sur fond de manifestations liées à la situation en Syrie.
M. Pascoe s'est particulièrement inquiété de la situation à la frontière libano-syrienne où l'ONU suit l'arrivée de réfugiés syriens. ?'nous continuons à coordonner étroitement avec le gouvernement libanais l'assistance aux 6.900 réfugiés enregistrés à ce jour , a-t-il poursuivi.
Concernant le conflit israélo-palestinien, M. Pascoe a qualifié d 'assez minces les chances de reprendre des négociations directes tant que la colonisation ne cessera pas. Les Palestiniens ont réitéré que les négociations ne pourront reprendre sans l'arrêt des activités de colonisation et sans l'engagement des Israéliens à respecter les frontières de 1967 et à libérer tous les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, a-t-il précisé. Néanmoins, il a estimé que le cadre établi par le Quartette visant à trouver un accord avant la fin 2012 restait valable, et a invité les parties à se concentrer sur la nécessité d'échanger des propositions sur le territoire et la sécurité.
M. Pascoe s'est réjoui que le président Mahmoud Abbas et le chef du Hamas, M. Khaled Mechaal, se soient accordés pour former un gouvernement de transition de technocrates dirigé par M. Abbas. Il a rappelé combien l'ONU appuyait l'unité palestinienne dans le cadre des engagements de l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), des principes du Quartette et de l'Initiative de paix arabe.
Venant ensuite à la situation au Yémen, le Secrétaire général adjoint s'est félicité du transfert pacifique du pouvoir avec l'accession à la présidence de l'ancien Vice-Président, M. Abed Rabbo Mansour Hadi. Cependant, a-t-il prévenu, si la prochaine étape consiste à organiser un dialogue national puis un processus de rédaction de la Constitution, ?'la transition sera délicate et exigera un processus d'accompagnement constant .
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