Le nouvel émissaire de l'Organisation des Nations unies (ONU), Horst Köhler, se rendra aujourd'hui à Washington pour discuter de la question sahraouie avec le département d'Etat américain, rapporte l'APS citant des sources proches du dossier.Ces discussions prévues au lendemain de son briefing au Conseil de sécurité s'inscrivent dans le cadre des consultations menées par le médiateur de l'Onu en vue de relancer le processus onusien, à l'arrêt depuis 2012. L'ancien président allemand, qui a préféré établir ses locaux à Berlin, a entrepris en janvier une série de concertations élargies pour faciliter la tenue d'un nouvel round de négociations.
Après sa rencontre avec les parties au conflit, et les deux pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie, Köhler a évoqué ce dossier avec le président de l'Union africaine (UA), Paul Kagame, et l'ancien président du Mozambique, Joachim Chissano. Il a également rencontré la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et s'est rendu dernièrement à Stockholm où il a eu des discussions avec la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström.
Le Maroc qui a sabordé les efforts de son prédécesseur, Christopher Ross, veut exclusivement maintenir le traitement de ce dossier au niveau du Conseil de sécurité, où il bénéficie du soutien inconditionnel de la France.
La rencontre prévue avec l'administration américaine revêt, à ce titre, une importance particulière.
Les Etats-Unis, membre permanent du Conseil de sécurité, sont agacés par l'absence de volonté de la part du Maroc de reprendre les négociations. Les Etats-Unis n'ont pas caché leur préoccupation quant au blocage du processus de paix et ont averti en avril 2017, juste après le vote de la résolution prorogeant le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) qu'ils allaient «surveiller de près les progrès réalisés sur le terrain».
Pour l'administration américaine, les blocages dressés à la Minurso ont conduit le Conseil de sécurité à concentrer son débat sur des «détails opérationnels très spécifiques», au lieu de s'intéresser à sa véritable mission qui consiste à organiser un référendum d'autodétermination.
Au demeurant, la position américaine n'a pas changé d'un iota à l'égard de la question sahraouie malgré les multiples tentatives du Maroc de la faire fléchir via son lobby au Congrès. Le département d'Etat maintient toujours les territoires sahraouis dans sa liste des dépendances et territoires à souveraineté spéciale, dont le statut final reste à déterminer.
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Posté Le : 22/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.elwatan.com