Algérie

L'émissaire de l'ONU appelle à plus d'efforts internationaux



L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a appelé lundi à davantage d'efforts de diplomatie internationale pour mettre fin au conflit syrien, suggérant la nécessité de créer un nouveau «format international de dialogue et de discussion». «Oui, les parties syriennes doivent parvenir à une solution négociée au moyen d'un processus dirigé par les Syriens (...). Je suis absolument convaincu qu'elles n'iront pas loin si le processus dirigé par les Syriens n'est pas soutenu par des efforts de diplomatie internationale constructifs sur la Syrie», a-t-il déclaré au Conseil de sécurité lors d'un briefing sur la situation politique en Syrie. nLes progrès ne seront pas faciles, a-t-il reconnu avant d'ajouter: «les divisions sont profondes, et elles existent partout où nous regardons. Mais nous devons trouver un moyen de contourner le syndrome de ?vous d'abord' qui caractérise une grande partie de la diplomatie en Syrie. A l'heure actuelle, toutes les parties ont des revendications, mais peu font preuve d'initiative», a encore dit l'émissaire onusien. «Ce qui doit être clair pour chacune des parties en présence, c'est que des progrès sur certains objectifs particuliers ne seront possibles qu'en les faisant correspondre à des progrès sur les objectifs qui intéressent l'autre partie. Par conséquent, il est nécessaire d'identifier - et de mettre en oeuvre - avec réalisme et précision des mesures réciproques et progressives susceptibles d'être acceptées par tous les acteurs syriens et internationaux», a-t-il indiqué. Pour que cela réussisse, le gouvernement syrien et l'opposition, ainsi que les principaux acteurs internationaux, doivent être prêts à formuler de manière réaliste non seulement ce qu'ils espèrent obtenir, mais aussi ce qu'ils peuvent offrir pour faire avancer la résolution 2254 du Conseil de sécurité, qui met en place une feuille de route pour la résolution du conflit syrien, a-t-il expliqué. «Nous avons besoin de décomposer les problèmes en composants élémentaires, et d'avancer de manière synchronisée pour progresser pas à pas», a ajouté Geir Pedersen. «Je pense que nous devons user d'une diplomatie discrète à cet égard. J'y travaille. Avec le temps, nous devrons peut-être essayer de mettre en place de nouvelles méthodes de discussion internationale, de créer un nouveau format international de diplomatie et de coopération», a-t-il conclu. Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu lundi une réunion par visioconférence, sur les développements politiques en Syrie, alors que le conflit qui secoue ce pays est entré le 15 mars dans sa onzième année.


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