Algérie

L'émigration à Médine et l'organisation de la société Vie du Prophète Mohamed (QSSSL), sceau des prophètes



Le nombre des partisans du Prophète (QSSSL) s'accrut, et avec la dénonciation du paganisme, l'opposition augmenta aussi de la part de ceux qui voulaient rester fermement attachés à leurs croyances ancestrales. L'opposition dégénéra peu à peu en persécution physique, aussi bien contre le Prophète (QSSSL), que contre ceux qui était convertis à sa religion. Le Prophète (QSSSL) conseilla aux siens de quitter leur ville natale et de se réfugier à l'étranger, en Abyssinie « où règne un roi juste, chez qui personne n'est opprimé » Des dizaines de fidèles en profitèrent. La nouvelle religion établit un équilibre harmonieux entre le temporel et le spirituel, entre le corps et l'esprit ; par-là, elle permet la parfaite jouissance des biens créés par Dieu, tout en enjoignant à tous les devoirs envers Dieu : la prière, le jeûne, la charité ; ainsi l'Islam se pose comme la religion des masses, et non pas seulement comme une religion des élites. Son appel est universel, tous les croyants sont frères, tous sont égaux, sans distinction de classe, race ou langue ; la seule supériorité possible est d'ordre individuel : elle est basée sur la plus grande crainte de Dieu, sur la plus grande piété. A la suite de l'émigration d'un grand nombre de Musulmans mecquois en Abyssinie, les chefs du paganisme envoyèrent un ultimatum aux Banou-Hachim (les fils de Hachim), tribu du Prophète (QSSSL), leur enjoignant de l'excommunier et de le livrer aux païens pour être décapité. Tout le monde dans la tribu, converti à l'Islam ou non, rejeta cette exigence (toutefois Abou Lahab, un des oncles du Prophète (QSSSL), fit défection, et quitta la tribu pour participer à la persécution de sa propre tribu de la part des païens). La cité décida alors un boycottage complet de cette tribu : personne ne devait parler à ses membres, ni avoir des rapports commerciaux ou matrimoniaux avec eux. Les tribus habitant aux alentours de la Mecque, alliées des Mecquois, adhérèrent elles aussi à ce boycottage total, causant une misère noire chez leurs victimes innocentes, enfants, femmes, vieillards, sans distinction. Certains moururent ; mais personne ne voulut livrer le Prophète (QSSSL) à ses persécuteurs. C'est à ce moment que le Prophète (QSSSL) eut son ascension (Miraj) où il visita les merveilles du monde céleste, et rapporta à sa communauté, comme cadeau divin, la prière, véritable communion entre l'homme et Dieu. La nouvelle de cette rencontre céleste ne put qu'accroître l'hostilité des païens, et le Prophète (QSSSL) dut quitter sa ville pour chercher asile ailleurs. Il se rendit à Taif, chez ses parents, mais les païens de Taif le chassèrent le contraignirent à rentrer à la Mecque. Le pèlerinage annuel de la Kaabah amenait à la Mecque des Arabes de tous les points de la Péninsule. Mohamed (QSSSL) chercha alors à persuader une tribu quelconque de lui donner asile chez elle et de lui permettre sa mission de réforme. Les quinze contingents de tribus, qu'il visita l'un après l'autre, refusèrent, il trouva de l'aide auprès des gens de Médine, voisins des Juifs et des Chrétiens, et qui avaient la notion des Prophètes et des messages révélés : ils savaient aussi que ces « peuples des livres divins » attendaient la venue d'un prophète, d'un dernier consolateur, ils voulurent donc ne pas perdre l'occasion de devancer les autres. C'est le début de l'Hégire, calendrier musulman. Pour mieux intégrer les immigrés, le Prophète (QSSSL) les unit par une sorte de contrat de fraternité, à un nombre égal de Médinois, parmi les plus riches les familles des deux frères contractuels travaillaient ensemble pour gagner leur vie et s'entraidaient dans tous les domaines. Il décida ensuite que le développement total de l'homme serait mieux atteint si l'on coordonnait la religion et la politique comme deux éléments d'un seul tout. Il appela alors les représentants des Musulmans, ainsi que ceux des non-musulmans de la région, Arabes, Juifs, Chrétiens et autres, et leur suggéra la création d'une cité-Etat à Médine. D'accord avec eux, il la dota d'une constitution écrite, la première de ce genre, dans le monde, où l'on définit les devoirs et les droits des citoyens, on abolit la coutume de la justice privée, en revenant dorénavant à l'organisme central de la communauté des citoyens toute entière : on précisa les principes de la défense et de la politique étrangère, on établit un système d'assurances sociales et l'on confia à Mohamed (QSSSL) le dernier mot dans tous les litiges : Il n'y avait pas de limites à son pouvoir de législation. On reconnut explicitement la liberté religieuse, surtout pour les Juifs, et l'acte constitutionnel leur accorda l'égalité avec les Musulmans, en tout ce qui concerne la vie d'ici-bas. Après quoi, Mohamed (QSSSL) fit de nombreuses sorties pour tâcher de rallier les tribus voisines et de conclure avec elles des traités d'alliance et d'entraide. A peine un an après l'émigration à Médine, fut imposée la discipline spirituelle la plus rigoureuse : le jeûne annuel pendant tout le mois de Ramadhan devint obligatoire pour tous les Musulmans adultes, hommes et femmes.Extrait du livre du Pr Hamidoullah


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