Algérie

L'emblème national dans toute sa splendeur à Oran



L'emblème national dans toute sa splendeur à Oran
Des photos en grand format sur le thème du drapeau national se détachent de l'exposition artistique qui se tient depuis mardi dernier au Centre des conventions d'Oran (CCO) Mohamed Ben Ahmed pour marquer le 50e anniversaire du recouvrement de l'indépendance nationale.
Neuf photographes, venus de Tlemcen et Oran dont trois des professionnels exerçant dans des organes de presse, proposent une vision "inédite" et "personnelle" de l'emblème national, synonyme d'indépendance et de souveraineté nationales.
Fayçal Rezkallah, jeune photographe amateur, met doublement à l'honneur le drapeau national et sa grand-mère, Hadja Bedour, âgée aujourd'hui de 86 ans.
L'octogénaire a cousu quelques mois avant l'indépendance un emblème qu'elle a minutieusement décoré et qu'elle garde jusqu'à présent comme un précieux trésor de guerre. "Quand on m'a proposé le thème du drapeau, j'ai immédiatement pensé à ma grand-mère parce qu'elle en parlait tout le temps et qu'il représentait quelque chose d'important pour elle , explique à l'APS le jeune artiste.
L'artiste propose entre autres deux photos, l'une représentant l'emblème national avec comme arrière-fond une photo de Hadja Bedour quand elle était jeune et la seconde montrant tout la fierté de cette vieille dame portant sur son épaule le drapeau qu'elle avait cousu il y a 50 ans.
"Ma grand-mère garde jalousement ce drapeau dans son armoire. Elle le sort lors des évènements importants pour l'accrocher à la fenêtre, lors du 1er Novembre, du 5 Juillet ou des matchs de l'équipe nationale qu'elle suit avec intérêt", ajoute le jeune Fayçal, qui souligne dans un court texte que "ce drapeau est sorti un 5 juillet 1962 pour respirer la lumière qui lui fut interdite longtemps durant. Aujourd'hui, on le ressort pour vivre cette lumière, pour porter un sourire et pour vivre sa fierté".
Omar Bedoui, un autre jeune photographe, a réussi lui aussi à capter l'attention du visiteur par une photo, véritable prouesse technique et artistique, puisqu'il a pu capter un reflet de l'emblème national dans l'£il d'une belle demoiselle.
C'est comme pour signifier que ce symbole du pays est aussi précieux que la prunelle des yeux. C'est une photo sans retouche. Elle représente un reflet réel. Il a fallu la participation de 7 personnes, trois heures de travail et 28 essais avant d'obtenir le résultat voulu. Nous avons utilisé un objectif macro et un flash cobra. Il était difficile de saisir ce reflet , explique le jeune artiste, qui a contracté le virus de la photo par son père, un autre passionné de cet art.
Dessiner la lumière
Omar Bedoui se définit comme photographe-paysagiste. Il a étudié à l'Ecole des beaux-arts de la région d'Aquitaine, en France, avant d'abandonner ses études et rentrer à Oran. Quand on lui demande que représente pour lui la photo, sans hésitation, il dira : Je suis paysagiste. Je dessine la lumière .
Les autres photographes ont proposé leur propre conception du drapeau national. Il est présent partout. Porté fièrement par de jeunes scouts. Flottant au vent. Dessiné à la peinture sur la joue d'un innocent enfant. Accroché à une fenêtre et portant le fameux slogan One, two, three, viva l'Algérie".
Un jeune photographe amateur l'a même saisi en noir et blanc pour rappeler au visiteur que cet emblème a été longtemps interdit durant la période coloniale et qu'il n'a retrouvé ses couleurs qu'à l'indépendance. Hamid Aouragh, photographe professionnel qui a animé le volet photographies de cette exposition, ne cache pas sa satisfaction quant au résultat obtenu.
Ces jeunes artistes ont suivi les ateliers que j'ai animé à Oran et à Tlemcen. Je leur ai demandé de travailler sur le thème du drapeau national en me proposant deux 'uvres sans retouche et avec une note artistique et une liberté d'approche , a-t-il indiqué, précisant que le résultat a dépassé ses attentes puisque les participants ont fait preuve "d'ingéniosité, de sincérité et de fraîcheur dans leurs sujets , a-t-il dit.
Pour ce photographe autodidacte et crapahutant sur tous les terrains depuis 1998, cette initiative permet à ces jeunes de disposer d'un espace pour "montrer ce dont ils sont capables et pour partager des passions et des coups de c'ur .
Il souligne la nécessité d'une spécialisation pour aborder avec profondeur et détails des domaines particuliers. Nous avons la chance d'avoir un pays très vaste, aux paysages et régions très contrastés. Refléter la beauté du pays est le rôle de tous les photographes , a-t-il estimé.
Abdelhak Kazi Tani, directeur du CCO et initiateur de cette exposition, proposant à la fois des 'uvres plastiques, des sculptures et des 'uvres iconographiques, s'est dit "satisfait" de cette initiative qui révèle une "autre dimension de son établissement, celle d'espace culturel.
Nous offrons un espace aux artistes et aux hommes de culture dans un cadre très agréable. Le CCO ne doit pas être seulement un lieu pour abriter des salons professionnels, des manifestations spécialisés et autres colloques mais également un espace ouvert à la création artistique et culturelle , a-t-il précisé.
"Cette manifestation se veut un témoignage de reconnaissance aux artistes et intellectuels qui ont consacré leur talent et leur créativité au service de la Révolution et qui continue à vivre à l'unisson avec notre peuple, à porter ses aspirations et à lui tracer les chemins de tous les rêves possibles", a-t-il ajouté.
L'exposition intitulée Les couleurs de mon pays restera ouverte jusqu'au 10 juillet prochain. Elle coïncide avec la journée nationale de l'artiste.




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