L'embellie passe par le derby

À la recherche de son premier succès de la saison en championnat, le Mouloudia d'Oran veut profiter de la réception du WAT ce vendredi pour faire d'une pierre deux coups : remporter le derby et conquérir l'Ouest.Même sans public, la pression du choc entre voisins et vieux rivaux se fait sentir à Oran. Même à huis clos, ce MCO-WAT polarisera l'attention du public mouloudéen vendredi après-midi. Doublement conscients, les coéquipiers du capitaine Oussama Litim mesurent parfaitement les enjeux d'un tel rendez-vous, dont l'importance n'a jamais été altérée, en dépit de la décrépitude du MCO et du WAT.
Pour espérer prendre le meilleur sur le représentant de la cité des Zianides, l'entraîneur français Bernard Casoni prévoit, d'ailleurs, de reconduire l'arrière-garde qui lui a donné tant de satisfactions lors du dernier match.
Très performant à Médéa, notamment en première période durant laquelle il a été l'auteur de quatre parades décisives, le gardien Litim dirigera, ainsi, une défense plate composée de Fourloul, d'Ezzemani, de Messaoudi et de Naâmani.
Bien que sachant pertinemment que c'est dans l'animation du jeu que ses joueurs devront se montrer plus entreprenants, le staff technique mouloudéen reconduira, cela dit, le même système que lors de ses deux dernières sorties. Reste, toutefois, à savoir si Bernard Casoni ira jusqu'à rappeler sur le banc de touche le meneur de jeu Derrardja, en dépit de sa méforme du moment, ou encore l'attaquant Nekkache, trop peu performant depuis l'entame de la saison pour aspirer à débuter la rencontre dans la peau d'un titulaire.
Retransmis en direct à la télévision, ce derby, rendu de nouveau possible à la faveur du retour du Widad de Tlemcen parmi l'élite professionnelle nationale sept longues années plus tard, s'annonce comme un tournant décisif dans ce début de saison mouloudéen. Une victoire serait, dès lors, synonyme d'une éventuelle embellie après la grisaille, alors qu'un tout autre résultat risquerait de plonger le club dans une crise aux lendemains incertains.

Rachid BELARBI