L'élection des commissions paritaires irrite le Cnapeste

Le bureau local du Cnapeste dénonce une situation de blocage que subissent certains enseignants dans l'avancement de leurs carrières.Le secteur de l'éducation bouillonne depuis la rentrée scolaire, fin septembre dernier. Cette fois, ce sont les enseignants syndiqués au sein du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) qui montent au créneau pour dénoncer les résultats et le déroulement des élections des commissions paritaires. En effet, le bureau du Cnapeste de la wilaya de Tizi Ouzou a dénoncé, jeudi, des irrégularités relevées lors dernières élections des commissions paritaires tenues le 2 novembre dernier. Selon le Cnapeste, le dépouillement s'étant déroulé au niveau des circonscriptions, seuls les PV des inspecteurs de ces circonscriptions sont parvenus au dépouillement final, cassant ainsi la chaîne de transparence qu'exige une telle opération dans un secteur qui a pour nom : éducation.
En plus d'avoir dénoncé ces irrégularités, le Cnapeste a relevé les blocages que subissent les enseignants dans certains établissements scolaires. "Le Cnapeste s'indigne de la situation de blocage que subissent les professeurs de français du cycle moyen au niveau des circonscriptions d'Azeffoun, Mâatkas et Ouadhias", écrit-il dans la déclaration, expliquant que ces professeurs se trouvent pénalisés dans l'avancement de leurs carrières, notamment, les stagiaires, et ce, depuis deux ans. "Le problème, qui a déjà fait l'objet d'un accord avec la direction de l'éducation, n'est toujours pas solutionné. Les services concernés s'entêtent toujours pour des raisons occultes : maintenir le statu quo", a dénoncé le Cnapeste.
Le Cnapeste s'interroge sur la sourde oreille affichée par le directeur de l'éducation au sujet de la demande d'une séance de travail afin de solutionner les problèmes auxquels sont confrontés beaucoup d'enseignants dans de nombreux établissements scolaires de la wilaya. "Ladite demande, émise le 30 septembre 2021, demeure sans suite alors que le premier trimestre de l'année scolaire tire à sa fin", a estimé le Cnapeste. "Mettre de la sorte en sourdine le dialogue avec un partenaire reconnu et représentatif n'est-ce pas une logique de déstabilisation du secteur dans la wilaya", s'est, en dernier, demandé le Cnapeste.

K. Tighilt