Algérie

L'EI «se propage comme un cancer»



L'EI «se propage comme un cancer»
Menace n Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et d'autres extrémistes «se propagent comme un cancer» partout dans le monde, s'est alarmé le chef de l'ONU Ban Ki-moon, appelant les Etats à prévenir et coopérer davantage pour lutter contre le «fléau» du terrorisme.Mais, a-t-il dit, aux médias, à l'occasion d'une conférence internationale à Genève sur la prévention de l'extrémisme violent, «nous devons mettre la prévention à l'avant-plan de nos efforts. Des preuves existent montrant que la riposte sécuritaire et militaire ne peut à elle seule faire échec à ce fléau». Lors de cette conférence, qui a réuni une trentaine de ministres et vice-ministres, Ban Ki-moon a appelé les Etats à mettre sur pied des politiques nationales fondées sur les quelque 70 recommandations du plan d'action contre l'extrémisme violent présenté par l'ONU en janvier. Ces recommandations sont souvent assez vagues ou déjà mises en ?uvre dans divers pays. Elles vont d'actions pour lutter contre la radicalisation des jeunes à des «programmes de réadaptation» des étrangers enrôlés dans des groupes jihadistes, en passant par une «police de proximité». Les dirigeants religieux sont appelés à prêcher la tolérance et les fournisseurs d'internet, outil de prédilection de la propagande extrémiste, sont simplement «invités à appuyer les initiatives de prévention». M. Ban a indiqué qu'il allait mettre sur pied «un groupe d'action de haut niveau mobilisant tout le système des Nations unies» pour mettre en ?uvre les «efforts» demandés par le plan d'action et a appelé les Etats à «une coopération internationale accrue». De son côté, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a expliqué que lorsque la communauté internationale laissait un conflit se prolonger, l'EI ou le «terrorisme international» y infiltrait désormais «son ADN». «Ils sont opportunistes, ils sont comme Ebola. Ils sont à la recherche d'un corps faible et y entrent», a-t-il dit, soulignant toutefois qu'il était possible de les stopper grâce à divers «médicaments» comme développer la coopération internationale, aider les populations, mettre sur pied une solution politique, apporter une réponse militaire et de sécurité et empêcher les terroristes d'avoir accès à leurs fonds. Lors de la conférence, qui a réuni depuis plus de 600 personnes dont une trentaine de ministres et vice-ministres, Ban Ki-moon a appelé les Etats à mettre en ?uvre des politiques nationales fondées sur les quelque 70 recommandations du plan d'action contre l'extrémisme violent présenté par l'ONU en janvier. Ces recommandations sont souvent assez vagues ou déjà appliquées dans divers pays. Elles vont d'actions pour lutter contre la radicalisation des jeunes à des «programmes de réadaptation» des étrangers enrôlés dans des groupes jihadistes, en passant par une «police de proximité».F. H.Appel à la tolérance et au respect des libertés citoyennesl Les dirigeants religieux sont appelés à prêcher la tolérance et les fournisseurs d'internet, outil de prédilection de la propagande extrémiste, sont simplement «invités à appuyer les initiatives de prévention». Le SG de l'ONU a indiqué qu'il allait créer «un groupe d'action de haut niveau mobilisant tout le système des Nations unies» pour mettre en oeuvre les «efforts» demandés par le plan d'action et a appelé les Etats à «une coopération internationale accrue». De son côté, le ministre suisse des Affaires étrangères, Didier Burkhalter, qui coprésidait la conférence, a relevé que «la prévention de l'extrémisme violent consiste à renforcer la promotion de l'état de droit, des droits de l'Homme et du droit international humanitaire». «Nous devons rester vigilants pour que la lutte que nous menons contre le terrorisme respecte la liberté d'expression, la liberté des citoyens», a déclaré pour sa part le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, dont le pays a récemment été la cible d'attentats revendiqués par l'EI et faisant 32 morts. «Le respect des droits de l'Homme, c'est non seulement une façon efficace de lutter contre le terrorisme, mais c'est une façon aussi de ne pas céder face aux terroristes, de ne pas leur laisser gagner du terrain», a-t-il ajouté.Facteurs aggravantsl A l'ouverture d'une conférence de deux jours sur la prévention de l'extrémisme violent, le directeur général du Bureau des Nations Unies à Genève, Michael Moeller, a invité il y'a quelques jours les participants à réfléchir aux moyens d'agir au niveau local pour promouvoir la compréhension mutuelle et le développement durable.«Les messages d'intolérance religieuse, culturelle et sociale diffusés par les extrémistes violents ont un impact dans de nombreuses régions du monde. Ils rendent des conflits non résolus et prolongés encore plus difficiles à régler et créent des crises humanitaires redoutables. Ils alimentent les divisions ethniques, culturelles et religieuses», a-t-il souligné dans un discours au débutde cette conférence. «L'extrémisme violent est un affront aux objectifs et aux principes des Nations Unies. Il remet en question non seulement la paix et la sécurité internationales mais fragilise le travail crucial que les Etats membres et la famille des Nations Unies mènent pour faire respecter les droits de l'Homme, mener des opérations humanitaires, et promouvoir le développement durable», a-t-il ajouté. M. Moeller a rappelé que le Programme d'action du secrétaire général pour prévenir l'extrémisme violent fournit un cadre important pour lutter contre ce fléau. «Ce programme a été bien accueilli par l'Assemblée générale, montrant l'engagement de la communauté internationale à agir ensemble contre cette menace», a-t-il dit.F. H.Pour que nul n'oubliel «Pendant que les étendards de la mort happaient les âmes des innocents, nourrissons, enfants et femmes au milieu de flots de sang, les voisins attendaient leur tour [pour être égorgés] dans un état d'hystérie et d'épouvante poussés à l'extrême. « (Al Khabar, 24 septembre 1997). La guérilla des islamistes algériens contre leur gouvernement et leur population commence le 13 février 1992. Petit à petit s'instaure dans les villes et les hameaux d'Algérie une terreur au nom de l'islam. Assassinats incessants de policiers, d'agents de l'ordre, de jeunes appelés au service national, attentats à la bombe dans les lieux publics les plus fréquentés, liquidation physique des opposants à l'islamisme (intellectuels, démocrates, féministes), exécution de simples citoyens pour des motifs fallacieux , etc. 1997 fut pour l'Algérie l'apothéose du sang et de l'horreur. En tout, près de 4000 personnes (chiffre approximatif) furent massacrées à coups de haches, de couteaux et d'explosifs. Parmi elles, se trouvaient près de 100 nourrissons et des centaines d'enfants. Les bébés ont été parfois brûlés, cuits dans des fours, écartelés et coupés en deux, ou encore éclatés sur les murs, leurs tête explosée dessinant une énorme tâche de sang et de cervelle. Des femmes enceintes ont été éventrées, leurs foetus extraits et mutilés. Certaines victimes sont brûlées vives à l'essence. Des têtes détachées sont mises dans des ventres de femmes tuées. Certaines têtes sont cousues sur des corps qui n'étaient pas les leurs. Certains cadavres sont piégés, à l'intention des services de sécurité. De vieux hommes ont été égorgés au poignard, la tête arrachée et séparée du corps. Sur les terrasses de Bentalha, alors que les voisins hurlaient d'épouvante en attendant leur tour, les habitants furent tranchés par des haches, sectionnés par des couteaux et jetés, une fois la gorge coupée, pardessus les jardins et les rues. C'était l'horreur. Nul n'était épargné. 100 journalistes et travailleurs de presse avaient été tués entre 1993 et 1997,




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