L'Egypte va fournir de l'électricité à Ghaza

«Suite à  nos contacts avec les responsables égyptiens, il y a eu des promesses sérieuses de fournir du carburant demain (ndlr hier dimanche) pour redémarrer la centrale», a déclaré à  la presse ce responsable, Ahmad Abou Al Amrine. La seule centrale électrique de la bande de Ghaza a cessé mardi de fonctionner, faute de carburant. Les interruptions de l'activité de la centrale, qui fournit près d'un tiers de l'électricité à  Ghaza, sont fréquentes, provoquant quotidiennement de longues coupures de courant. Le chef du gouvernement du Hamas à  Ghaza, Ismaïl Haniyeh, avait alors appelé les autorités égyptiennes à  «intervenir immédiatement pour répondre à  tous les besoins de la bande de Ghaza en électricité de manière permanente», mettant en garde contre une «véritable crise humanitaire».     Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a affirmé dans son dernier rapport hebdomadaire que «la quantité de carburant acheminé par les tunnels sous la frontière entre Ghaza et l'Egypte a diminué depuis deux semaines», évoquant une augmentation des cours du carburant en raison de restrictions imposées par la police égyptienne sur ce type de cargaison.
Des dizaines de membres du personnel médical palestinien ont organisé un sit-in hier au terminal de Rafah, à  la frontière avec l'Egypte, pour réclamer une «intervention urgente» du Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir en Egypte et à  la nouvelle Assemblée du peuple, pour ravitailler Ghaza en électricité. «Nous vous exhortons, au nom de tous les patients, d'assumer vos responsabilités et de répondre à  nos appels d'aide», a indiqué un communiqué lu lors de ce rassemblement. Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas avait averti en début de semaine que «la plupart des malades de la bande de Ghaza font face à  un danger réel et permanent en raison des coupures d'électricité», citant en particulier les patients sous dialyse ou assistance cardiaque et en soins intensifs. Israël impose un blocus à  Ghaza depuis la capture d'un de ses soldats en juin 2006 – finalement libéré en octobre 2011 en échange d'un millier de détenus palestiniens – renforcé à  la suite de la prise de contrôle du territoire par le Hamas en juin 2007.