Algérie

L'Egypte s'endette pour l'achat de 30 Rafale



Le Caire va acquérir trente avions de combat Rafale supplémentaires, des missiles et autres équipements auprès de la France pour un montant de près 4 milliards d'euros, en s'endettant sur une dizaine d'années. L'accord entre la France et l'Egypte a été conclu le 26 avril pour un montant de 3,95 milliards d'euros, comprenant les trente Rafale, ainsi que des missiles de MBDA et des équipements de Safran Electronics et Defense.L'achat sera effectué via un prêt sur dix ans, affirme sans autre précision l'armée égyptienne. Selon Disclose, l'opération se fera "principalement à crédit" alors que Le Caire a "obtenu un prêt garanti par la France à hauteur de 85%". L'Egypte compte une dette extérieure de 125,3 milliards de dollars (104 milliards d'euros), soit 33% du PIB, selon la banque centrale égyptienne. Une situation partiellement due aux achats d'armes dont l'Egypte est un des plus gros importateurs mondiaux. Le Caire dispose d'une flotte aérienne militaire de plus de 1000 appareils, dont 28% d'avions de combat, selon le site spécialisé globalfirepower. Les importations égyptiennes d'armements français se sont élevées à 7,7 milliards d'euros entre 2010 et 2019, faisant de l'Egypte le quatrième pays client de la France en matière d'armements, selon le rapport annuel au Parlement français.
Le pays nord-africain a fortement augmenté ses importations d'armes depuis l'arrivée au pouvoir de Abdel Fattah al-Sissi en 2014. Un régime qui est régulièrement accusé par les organisations des droits de l'homme de bafouer les libertés individuelles et de limiter notamment la liberté d'expression. Depuis l'arrivée au pouvoir d'Al-Sissi, l'Etat égyptien mène une répression féroce contre toute forme d'opposition, religieuse ou libérale. Les ONG accusent l'Egypte d'utiliser des armements contre des civils, notamment pour réprimer l'opposition et les activistes. Le Caire réfute systématiquement ces accusations.
R. I.


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