Algérie

L'égypte choisit Morsi LES FRÈRES MUSULMANS S'EMPARENT DU POUVOIR


L'égypte choisit Morsi                                    LES FRÈRES MUSULMANS S'EMPARENT DU POUVOIR
L'islamiste Mohamed Morsi succède à Moubarak qui dirigea l'Egypte durant trois décennies
M. Morsi a obtenu 13 230 131 de voix contre 12 347 380 à son rival Ahmed Chafiq, un ancien Premier ministre de M. Moubarak, a déclaré le président de la commission électorale, Farouk Soltan.
La commission électorale égyptienne a fait lecture hier des résultats officiels de l'élection présidentielle des 16 et 17 juin derniers. Sans surprise en fait, le représentant des Frères musulmans, Mohamed Morsi, a été déclaré hier vainqueur de la présidentielle en Egypte. M.Morsi devient ainsi, le premier président égyptien de «l'ère post-révolutionnaire» qui a vu la chute du président Hosni Moubarak en février 2011. Selon Farouk Soltan, président de la commission électorale, le candidat islamiste a obtenu 13.230.131 de voix contre 12 347 380 à son rival Ahmed Chafiq, un ancien Premier ministre de M.Moubarak. La commission électorale a indiqué que le taux de participation au second tour de cette présidentielle qui s'est tenue les 16 et 17 juin, s'est élevé à 51%. Le nombre de votants s'est élevé à 26,4 millions sur 50,9 millions d'inscrits. La participation lors du premier tour, les 23 et 24 mai, de cette première élection présidentielle depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, avait été de 46%. Ceci étant, il faut relever que l'arrivée d'un islamiste à la tête du pays arabe le plus peuplé est une première dans une région qui fait sa mue. Avant la déclaration des résultats, le suspense était extrême de même que la tension entre partisans de M.Morsi et de M.Chafiq, d'autant plus que les deux candidats se déclaraient vainqueurs. Il n'en reste pas moins que la mythique place Tahrir du Caire a bruyamment salué l'annonce de la «victoire» de Mohamed Morsi. Il est vrai qu'une majorité d'Egyptiens n'a pas manqué de proclamer «tout, sauf le retour de l'ère Moubarak». Aussi, dans un premier temps et une réaction à chaud, l'élection d'un islamiste à la magistrature suprême du pays est considérée en Egypte comme un «moindre mal». En revanche, l'annonce des résultats a plutôt assommé les soutiens de Chafiq, très déçus, alors que Ahmed Chafiq n'a cessé ces derniers jours d'affirmer qu'il a gagné le «ticket» présidentiel. En fait, selon les images montrées par la télévision égyptienne, plusieurs des supportrices de Chafiq hurlaient, d'autres étaient en pleurs alors que des hommes se sont pris la tête entre les mains. C'est dire qu'il n'y avait pas que des heureux hier en Egypte. Aussi, nonobstant les premières réactions, plutôt émotionnelles, que favorables, se posera sans aucun doute à terme la question des rapports entre le nouveau premier magistrat égyptien et la hiérarchie militaire, laquelle en décidant la dissolution du Parlement semble avoir annoncé la couleur, peut-être même ouvert les hostilités. En fait, en récupérant le pouvoir législatif - alors contrôlé par les islamistes larges vainqueurs du scrutin de janvier et mars derniers - et en privant le nouveau président d'une majorité de gouvernement, l'armée prenait date. L'armée, rappelle-t-on, mettant à exécution une décision de justice qui estimait illégal le mode du scrutin, a vite fait de dissoudre le Parlement largement contrôlé par les Frères musulmans et les salafistes. Sans préjuger de ce que seront les rapports futurs entre les Frères musulmans et l'armée, il reste que l'Egypte semble, d'ores et déjà, être entrée dans une période d'incertitude. Notons cependant que l'armée a garanti qu'elle remettra avant le 30 juin le pouvoir exécutif au nouveau chef de l'Etat, issu de l'élection présidentielle.
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