La ville de Genève abritera une conférence mondiale autour des "religions, les croyances et les systèmes de valeur : joindre ses forces pour promouvoir les droits de citoyenneté égaux pour tous", qui sera parrainée par le prince Hassan ben Talal (Jordanie).Le 25 juin sera une occasion de concrétiser les énormes espoirs suscités par la proclamation officielle par l'ONU, en décembre 2017, de la Journée internationale du vivre-ensemble. Un peu plus d'un mois après la première célébration (16 mai) de ce rendez-vous désormais annuel, Genève va abriter une rencontre dont les retombées positives sont très attendues, que ce soit par les Etats ou par les sociétés civiles. Il s'agit de la conférence mondiale intitulée "Les religions, les croyances et les systèmes de valeur : joindre ses forces pour promouvoir les droits de citoyenneté égaux pour tous", et parrainée par le prince Hassan ben Talal (Jordanie). Mobiliser une énergie collective dans la quête des droits égaux à la citoyenneté, le tout enrichi par le pluralisme religieux, est l'un des objectifs principaux attendus de cette rencontre plus que symbolique. C'est qu'il y a urgence. En ces temps troubles où les tambours de la guerre se font entendre dans plusieurs régions du monde, et devant la faillite des idéologies, aspirer à une convergence spirituelle est plus qu'une nécessité. Personne n'est obligé de se soumettre aux normes sociales dominantes. Les alternatives existent. Il est tout à fait possible de ne pas succomber à la compétition et au consumérisme, deux "options" montrées comme une réalité devant laquelle personne ne peut échapper. La solidarité et la justice ont leur place dans ce monde, et pour cela il faut rassembler les forces motrices et capables de renforcer les idéaux indispensables à la survie de l'humanité.
Et rien ne peut être établi sans le respect des droits de l'homme indépendamment de leur origine ethnique, religieuse, géographique ou culturelle. La réalité est malheureusement loin d'être reluisante. L'extrémisme violent frappe le Moyen-Orient et une partie de l'Afrique du Nord, et en face le populisme xénophobe prend de plus en plus d'ampleur en Occident. La situation des migrants et des réfugiés démontre à quel point l'humanité est en train de perdre tout simplement son... humanisme. La conférence mondiale sera ainsi une occasion de mettre en avant les droits égaux à la citoyenneté. Ce 25 juin sera surtout une occasion pour la concrétisation des efforts d'un trio d'Algériens. La conférence mondiale n'est pas le fruit d'un hasard, mais d'efforts consentis depuis longtemps déjà. En mars 2017, deux personnalités algériennes étaient présentes lors de la réunion des initiateurs du projet de conférence, qui s'était tenue à Genève, en l'occurrence l'ex-ministre des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi, et l'ex-ambassadeur à l'ONU, Idriss Jazairy. Ce dernier, actuellement directeur exécutif du Centre de Genève pour la promotion des droits de l'homme et le dialogue mondial ("Le Centre de Genève"), est considéré comme le principal "moteur" de l'événement mondial prévu en ce mois de juin. Depuis plus d'une année, il a fait le tour des capitales européennes, asiatiques, latino-américaines et africaines pour promouvoir cette ambitieuse idée de convergence spirituelle des deux religions abrahamiques, l'islam et la chrétienté, sans oublier les autres croyances et systèmes de valeurs. L'engouement était au rendez-vous. Le dernier à avoir annoncé son soutien à la conférence (c'était le 7 juin) est Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine. D'autres chefs d'Etat, chefs de gouvernement, diplomates, chefs religieux, représentants d'organisations onusiennes, d'ONG, et universitaires devront rallier Genève ce 25 juin pour être au rendez-vous. Le troisième algérien à être au centre de la Conférence mondiale (et d'ailleurs il est l'un des très attendus invités) n'est autre que cheikh Bentounès, guide de la tariqa Alawiya et l'initiateur de la Journée internationale du vivre-ensemble. Reste à connaître au bout de cette rencontre la proclamation de la déclaration de Genève sur les droits égaux à la citoyenneté. Un défi à relever d'urgence.
Salim KOUDIL
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Posté Le : 20/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim KOUDIL
Source : www.liberte-algerie.com