Algérie

L'efficacité tranquille d'un Etat



La traque des fortunes mal acquises se fait avec volonté, détermination, mais aussi avec la précision du chirurgien.Les autorités centrales du pays avancent pas à pas dans la direction des voyous en col blanc qui pensent se soustraire à la justice de leur pays en se planquant aux quatre coins du monde.
La méthode suivie par l'Algérie dans son entreprise de récupérer l'argent détourné n'est peut-être pas spectaculaire, mais elle a, à plusieurs reprises, démontré son efficacité.
Le gel par les autorités espagnoles de l'opération de ventes d'hôtels sis à Barcelone et appartenant à Ali Haddad illustre l'efficacité tranquille d'un Etat qui planifie comme il se doit la traque des fortunes illégales. Et si l'on veut évaluer l'efficience du déploiement de la justice algérienne à l'étranger, l'arrestation à Dubai de l'ex-P-DG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour et son extradition, tient lieu d'exemple parfait. Et plus qu'un simple évènement parmi d'autres, ce succès annonce certainement d'autres victoires de l'Algérie dans sa mission de traque des individus déjà condamnés pour détournement de fonds.
Le président de la République qui, au tout début de son mandat, a fait aux Algériens la promesse de récupérer une grande partie des fonds détournés a visiblement marqué des points. On peut se souvenir des commentaires qui signalaient l'impossibilité d'une telle entreprise, arguant les échecs de nombre de pays dans le monde. Mais force est de constater qu'à bien suivre l'évolution du dossier algérien, le scepticisme est de moins en moins évident. On en veut pour cause, la démarche sereine et précise qui glane des réussites à chaque pas effectué. Loin des feux de la rampe et des effets de manche, la justice dresse son dispositif de traque des voyous en col blanc.
Les accords d'extradition sont actuellement le moyen dont use l'Algérie pour resserrer l'étau autour des criminels. Ces derniers voient leur espace vital se réduire de jour en jour. Ils devront
désormais s'informer avant d'entreprendre le moindre voyage. Et surveiller de très près tous les déplacements des ministres de la Justice et de l'Intérieur, de juges algériens et autres fonctionnaires liés de près ou de loin au dossier de la récupération des fonds algériens détournés.
La traque prend ainsi tout son sens et d'autres résultats concrets ne tarderont pas à voir le jour. C'est une évidence à voir la crédibilité dont jouit la justice algérienne à l'étranger. Que ce soit des pays arabes ou occidentaux, les partenaires de l'Algérie accordent beaucoup d'intérêt à des demandes formulées par un Etat indépendant qui ne traîne, jusque- là une aucune accusation de mauvais traitement ou de procès injuste. Tout ce qu'on peut entendre de critique à l'endroit de la justice ne relève pas de l'objectivité, mais du discours politique, même si aucun système judiciaire au monde ne peut échapper à la logique de la brebis galeuse. Cela les officiels étrangers le savent parfaitement pour l'avoir expérimenté dans leur propre pays. Et c'est cette estime réciproque que partage l'Algérie avec tous les pays du monde qui fait craindre le pire aux voyous en col blanc.


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