Algérie

L'effet In Amenas Douze terroristes abattus, huit à boumerdès et quatre à Chlef



L'effet In Amenas Douze terroristes abattus, huit à boumerdès et quatre à Chlef
Au moins douze terroristes ont été abattus par les forces de l'ANP ces deux derniers jours à travers le pays. Quatre éléments armés ont été neutralisés vendredi à Chlef et huit autres abattus, hier, dans une opération antiterroriste au sud de la wilaya de Boumerdès.
Ces engagements militaires en différents endroits du pays donnant des résultats probants annoncent un durcissement de la lutte contre les maquis islamistes qui, au vu des bilans des opérations, paraissent encore potentiellement fournis en hommes et en matériel, en dépit d'une fausse accalmie observée ces derniers temps dans certaines régions du pays.
Des pertes aussi lourdes au sein des hordes islamistes n'ont pas été annoncées depuis bien longtemps au point où la menace terroriste a fini par être intériorisée comme une sorte de fatalité dans un pays qui n'a pas pu, en 20 ans, se débarrasser d'une nébuleuse ayant mué à plusieurs reprises (AIS, GIA, GSPC, AQMI').
L'attaque de Tiguentourine, en janvier dernier, si elle était clairement suicidaire pour le groupe l'ayant perpétrée, pourra l'être aussi pour les organisations commanditaires, y compris celles qui sévissent au nord du pays. Mokhtar Belmokhtar, l'émir borgne de l'organisation terroriste ayant lancé un groupe armé sur le site gazier à In Amenas, est l'une des cibles militaires des drones de la CIA. Une centaine de soldats américains viennent d'être déployés au Niger, pays frontalier avec la Libye, l'Algérie et le Mali, avec pour mission de coordonner le renseignement et la surveillance et d'éventuelles «missions spéciales». Dans cette guerre mondiale contre le terrorisme islamiste, l'Algérie se retrouve dans l'impérieuse nécessité de réadapter sa stratégie de démantèlement des maquis islamistes, de réapprendre la lutte antiterroriste. Insaisissable après chaque attentat spectaculaire, Abdelmalek Droukdel protège depuis dix ans sa sanglante couronne d'émir du GSPC puis d'Al Qaîda au Maghreb.
Cet échec permanent de la lutte antiterroriste que représente la fuite sans fin de Droukdel est incompréhensible dans un pays qui rappelle à chaque occasion qu'il dispose d'une expérience sans égal dans ce métier exténuant qui consiste à pourchasser les terroristes. L'épisode de Tiguentourine, où la menace avait atteint des infrastructures névralgiques du pays, est un tournant décisif qui montre clairement que l'échec n'est pas permis en matière de lutte contre des criminels portés par une doctrine obscurantiste et suicidaire. Pourtant, le combat contre les terroristes était presque gagné en Algérie au temps de la résistance populaire, au milieu des années 1990, lorsque les services de sécurité étaient épaulés dans leur mission par des pans entiers de la population. Les patriotes étaient, en ces temps-là, en opérations permanentes dans les moindres maquis, ne laissant aucune capacité de mouvement ou d'approvisionnement pour les terroristes.
On sait, aujourd'hui, le sort réservé à ces milliers de résistants réduits à la protesta dans les rues pour quémander leurs droits. Les différentes politiques de «réconciliation et de concorde», lancées unilatéralement en direction des maquis terroristes, ont sapé les capacités de défense de la société, réduit dangereusement l'efficacité des dispositifs militaires mis en place pourtant en nombre à travers le pays. La remise en marche de la machine de guerre, qui est le chemin le plus court pour résoudre le problème du terrorisme, prendra certainement un peu de temps, mais il apparaît à tous aujourd'hui qu'une société ne peut «cohabiter» pendant des décennies avec des groupes extrémistes sans mettre en péril sa propre survie.


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