Algérie

L'effet domino



L'effet domino
L'Europe et le monde entier sont tournés vers le Royaume-Uni ces jours-ci, alors que ses citoyens viennent de se prononcer pour le départ de l'Union européenne. Alors que les derniers sondages penchaient du côté du Bremain, c'est finalement le Brexit qui l'a emporté.L'Europe et le monde entier sont tournés vers le Royaume-Uni ces jours-ci, alors que ses citoyens viennent de se prononcer pour le départ de l'Union européenne. Alors que les derniers sondages penchaient du côté du Bremain, c'est finalement le Brexit qui l'a emporté.Ce scrutin aura des conséquences profondes et durables sur l'Union européenne. En plus de donner des ailes aux eurosceptiques, elle risque aussi d'entraîner les alliés historiques de la Grande-Bretagne dans une remise en question de leur appartenance à l'UE. Voici les pays d'où peuvent venir les prochains avis de tempêtes sur le projet européen.Royaume-Uni : coup de tonnerre à LondresLes concessions obtenues de l'Europe le 19 février n'auront pas suffi. La Grande-Bretagne est devenu le premier pays à sortir de l'UE depuis l'origine de ce projet dans les années 50. Les tensions au sein du Royaume- Uni, avec l'Irlande et l'Ecosse vont resurgir au premier plan.Hollande, Danemark, Suède : avis de tempête sous influence des vents britanniquesCes trois pays sont historiquement très proches du Royaume-Uni. Le Danemark a d'ailleurs rejoint l'UE en même temps que lui, en 1973. La plupart du temps, ils alignent leurs votes sur ceux de leur partenaire économique privilégié au niveau européen.En avril, un sondage indiquait que les Suédois sont favorables à l'organisation d'un référendum en cas de Brexit. Comme la Grande- Bretagne, la Suède n'a pas adopté l'euro, et redoute d'être marginalisée dans l'UE sans l'appui de son protecteur.Encore en avril, la Hollande a tenu un référendum en forme de camouflet à l'UE, à propos de l'accord d'association avec l'Ukraine. Ce 23 juin, l'extrême droite en réclame déjà un autre sur l'appartenance à l'UE. Là, comme au Danemark, les eurosceptiques seront tentés a minima d'obtenir des concessions de l'UE sur l'immigration.France, Espagne, Italie : accumulation de nuages eurosceptiquesLe risque de référendum est à peu près exclu dans ces pays fondateurs, mais l'épisode britannique va donner des ailes à leurs partis hostiles à l'Europe. En Italie, le mouvement 5 étoiles est déjà sur une excellente dynamique. Il vient de remporter deux succès éclatants aux élections municipales de Rome et Turin.En Espagne, de nouvelles élections législatives ont lieu ce dimanche 26. Si le PP de droite est donné en tête, Podemos, le PSOE et Ciudadanos, dont les électeurs sont plutôt, voire franchement eurosceptiques (voir le sondage Pew Research à la fin de l'article), peuvent obtenir la majorité des sièges. En France, le Front national est depuis longtemps le principal parti français ouvertement hostile à l'UE. Le référendum britannique est un test grandeur nature de sa promesse de sortir la France de l'Union.Autriche, République tchèque, Pologne, Hongrie: horizon nationaliste chargéLa gestion calamiteuse de la crise des migrants a traumatisé les pays d'Europe centrale et méridionale. Leurs opinions publiques sont déjà hostiles aux forces fédéralistes de l'UE. La République tchèque a une approche du marché commun similaire à celle des Anglais. Son premier ministre Bohuslav Sobotka a déjà annoncé la couleur en février."Les conséquences [d'un Brexit, NDLR] serait vraiment énormes, a-t-il confié à l'agence de presse tchèque CTK. On peut s'attendre à des débats sur le départ de l'UE dans ce pays dans les prochaines années, si la Grande-Bretagne quitte l'UE." La Hongrie, très droitière, a pris des mesures anti migrants très mal vues par l'UE.Elle considère la Grande-Bretagne comme un allié dans sa lutte contre un Europe intrusive. Elle sera tentée de s'engouffrer dans la brèche pour accroître son influence. En Pologne, tout dépendra grandement du traitement que la Grande-Bretagne réservera à ses immigrés. Ils sont plus de 100.000 à y vivre.Mais le parti au pouvoir Droit et Justice, nationaliste et catholique, est très hostile à Bruxelles. Quant à la prospère Autriche, elle a été à deux doigts d'élire un président d'extrême droite en mai... De gauche à droite: favorable à plus de pouvoir pour l'UE ; favorable au statu quo ; favorable à un retour de pouvoir à l'échelle nationaleCe scrutin aura des conséquences profondes et durables sur l'Union européenne. En plus de donner des ailes aux eurosceptiques, elle risque aussi d'entraîner les alliés historiques de la Grande-Bretagne dans une remise en question de leur appartenance à l'UE. Voici les pays d'où peuvent venir les prochains avis de tempêtes sur le projet européen.Royaume-Uni : coup de tonnerre à LondresLes concessions obtenues de l'Europe le 19 février n'auront pas suffi. La Grande-Bretagne est devenu le premier pays à sortir de l'UE depuis l'origine de ce projet dans les années 50. Les tensions au sein du Royaume- Uni, avec l'Irlande et l'Ecosse vont resurgir au premier plan.Hollande, Danemark, Suède : avis de tempête sous influence des vents britanniquesCes trois pays sont historiquement très proches du Royaume-Uni. Le Danemark a d'ailleurs rejoint l'UE en même temps que lui, en 1973. La plupart du temps, ils alignent leurs votes sur ceux de leur partenaire économique privilégié au niveau européen.En avril, un sondage indiquait que les Suédois sont favorables à l'organisation d'un référendum en cas de Brexit. Comme la Grande- Bretagne, la Suède n'a pas adopté l'euro, et redoute d'être marginalisée dans l'UE sans l'appui de son protecteur.Encore en avril, la Hollande a tenu un référendum en forme de camouflet à l'UE, à propos de l'accord d'association avec l'Ukraine. Ce 23 juin, l'extrême droite en réclame déjà un autre sur l'appartenance à l'UE. Là, comme au Danemark, les eurosceptiques seront tentés a minima d'obtenir des concessions de l'UE sur l'immigration.France, Espagne, Italie : accumulation de nuages eurosceptiquesLe risque de référendum est à peu près exclu dans ces pays fondateurs, mais l'épisode britannique va donner des ailes à leurs partis hostiles à l'Europe. En Italie, le mouvement 5 étoiles est déjà sur une excellente dynamique. Il vient de remporter deux succès éclatants aux élections municipales de Rome et Turin.En Espagne, de nouvelles élections législatives ont lieu ce dimanche 26. Si le PP de droite est donné en tête, Podemos, le PSOE et Ciudadanos, dont les électeurs sont plutôt, voire franchement eurosceptiques (voir le sondage Pew Research à la fin de l'article), peuvent obtenir la majorité des sièges. En France, le Front national est depuis longtemps le principal parti français ouvertement hostile à l'UE. Le référendum britannique est un test grandeur nature de sa promesse de sortir la France de l'Union.Autriche, République tchèque, Pologne, Hongrie: horizon nationaliste chargéLa gestion calamiteuse de la crise des migrants a traumatisé les pays d'Europe centrale et méridionale. Leurs opinions publiques sont déjà hostiles aux forces fédéralistes de l'UE. La République tchèque a une approche du marché commun similaire à celle des Anglais. Son premier ministre Bohuslav Sobotka a déjà annoncé la couleur en février."Les conséquences [d'un Brexit, NDLR] serait vraiment énormes, a-t-il confié à l'agence de presse tchèque CTK. On peut s'attendre à des débats sur le départ de l'UE dans ce pays dans les prochaines années, si la Grande-Bretagne quitte l'UE." La Hongrie, très droitière, a pris des mesures anti migrants très mal vues par l'UE.Elle considère la Grande-Bretagne comme un allié dans sa lutte contre un Europe intrusive. Elle sera tentée de s'engouffrer dans la brèche pour accroître son influence. En Pologne, tout dépendra grandement du traitement que la Grande-Bretagne réservera à ses immigrés. Ils sont plus de 100.000 à y vivre.Mais le parti au pouvoir Droit et Justice, nationaliste et catholique, est très hostile à Bruxelles. Quant à la prospère Autriche, elle a été à deux doigts d'élire un président d'extrême droite en mai... De gauche à droite: favorable à plus de pouvoir pour l'UE ; favorable au statu quo ; favorable à un retour de pouvoir à l'échelle nationale


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