Algérie

L'éducation, un secteur au bord du gouffre



Le mouvement de contestation entrepris ces derniers temps aussi bien par les jeunes sans emploi que par les travailleurs semble gagner du terrain à travers le territoire national.
A l'origine, la baisse du pouvoir d'achat rendant la vie insupportable en raison de la hausse vertigineuse des divers produits alimentaires de large consommation. La situation est devenue alarmante, incitant les citoyens à se manifester publiquement et pacifiquement afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics. D'ailleurs, sur la place publique, les discussions portent sur l'appel lancé par les syndicats du secteur éducatif concernant l'organisation d'un nouveau débrayage en raison de la non-satisfaction de leurs revendications. Cependant, l'appel à la grève inquiète les parents d'élèves qui n'arrivent pas à comprendre pourquoi cette sourde oreille de la tutelle alors que des dispositions ont été prises concernant les anomalies constatées dans le statut particulier des différents corps, feront remarquer certains parents d'élèves malheureusement l'application tarde à se faire et nos enfants sont pris en otages, disent -ils. Nous avons ras-le-bol de voir nos apprenants renvoyés à chaque fois de l'établissement. Ce secteur stratégique constituait autrefois la fierté du pays où l'instituteur avait sa véritable place dans la société algérienne. Aujourd'hui, les réformes entamées durant 20 ans d'exercice par l'ex-ministre de l'Education ont donné naissance à l'anarchie caractérisée par un laisser-aller total de la mission de l'éducateur qui anciennement devait passer par un véritable stage de formation. Depuis, tout a changé, feront remarquer certains enseignants à la retraite. L'essentiel est de combler le déficit sans tenir compte des valeurs, nous dit-on. Le pourrissement de la situation s'explique par la multiplicité des grèves en l'absence d'une véritable prise en charge des problèmes socio-professionnels. Quant aux revendications, elles portent notamment sur le reclassement des enseignants par corps puisque des anomalies ont été constatées. Certains disent qu'il est inadmissible de classer un directeur d'école primaire au grade d'instituteur à la catégorie 14 alors que l'instituteur à la catégorie 10. Ajouter à cela les inspecteurs du primaire classés à la 16 mais au même grade d'instituteur, explique-t-on. L'autre problème concerne la surcharge des programmes. Vous n'avez qu'à voir le lourd fardeau porté au dos par nos enfants dont la majorité souffrent de scoliose, disent les parents. Ce sont là les retombées d'une gestion anarchique du secteur en question, soulignent-ils. La multiplicité des matières enseignées a provoqué le désintéressement chez nos enfants, nous affirme-t-on. Concernant la situation au niveau des lycées, elle s'est nettement empirée durant ces dernières années. Nos enfants candidats aux examens de fin d'année s'orientent vers les cours mais à quel prix. Ainsi, ce constat alarmant nécessite l'intervention des pouvoirs publics pour remédier à cette situation catastrophique qu'endure le secteur depuis plusieurs années et dont les conséquences sont actuellement d'une gravité sans précédent.


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