L'éducation spirituelle au menu

Dans le prolongement des soirées ramadhanesques programmées cette année par la wilaya de Mila, le cheikh Athmane Amokrane a animé une conférence lundi soir au siège de l'hôtel de la wilaya.
En présence de Abderrahmane Kadid, wali de Mila, et d'une assistance composée d'élus, imams et autres cadres de la wilaya, le conférencier, bref et concis, a abordé le rôle du Ramadhan dans l'éducation spirituelle. En guise de prélude, le cheikh a d'abord tenu à discerner le concept de spiritualité tel qu'il est conçu par les différents courants religieux. «Si chez les chrétiens et autres confessions, ce concept a glissé vers une certaine marginalité, l'Islam, par contre, a été un courant modéré dans son approche de la conduite spirituelle», dira succinctement l'intervenant, et ce, dans la mesure même où une large part a été dans le jeûne consacrée à la maîtrise de soi par l'éducation de l'essence instinctive de l'homme. Le corps est ainsi amené par cette éducation spirituelle à se plier à la volonté divine, d'où cette approche, loin des sursauts «mortificateurs» constatés dans certains courants religieux. Ainsi, l'objectif du jeûne demeure l'instauration d'une morale à même de permettre à l'homme de maîtriser ses instincts. L'aspect humain doit ainsi l'emporter sur l'aspect animal, source de conflits intra-personnels. Dans ce contexte, le Ramadhan vise, selon le cheikh, à ancrer certaines valeurs dans la conduite humaine telles que le respect de la loi divine, la patience, la volonté, la prise de conscience de sa liberté conjointement avec sa responsabilité, le remerciement de Dieu pour ses bienfaits, le retour constant à Dieu, les bonnes 'uvres (solidarité, charité, etc). En substance, cette pratique sacrée demeure l'un des moyens de transcender la nature humaine et d'accéder au rang spirituel dont il demeure l'essence même.