Algérie

L'éducation religieuse refait surface au BEM



L'éducation religieuse refait surface au BEM
[Une matière surprise qui a désarçonné les candidats]Une matière surprise qui a désarçonné les candidats
Invitée surprise de l'examen, l'épreuve d'éducation religieuse n'a pas été du goût de certains candidats.
Après les histoires récurrentes de fuites de sujets à l'examen du Bac, voilà qu'on nous sort une autre affaire qui n'a pas manqué de susciter l'ire des candidats au BEM. Selon eux, l'éducation religieuse était supprimée des programmes et n'aurait pas dû figurer parmi les sujets d'examen.
Rencontré à sa sortie du collège Aboulkassim Echabbi d'Alger où il venait de passer les épreuves de maths et d'anglais, comptant pour le deuxième jour, Amine Athmania s'est montré très en colère.
Tout en reconnaissant que les appréhensions qu'il nourrissait la veille s'étaient vite dissipées après les épreuves de maths et d'anglais, il ne s'est pas gêné pour critiquer vertement les responsables du ministère qui ont, sans crier gare, réintroduit l'éducation religieuse dans l'examen du BEM.
«L'éducation religieuse figurait dans l'ancien programme. Dans le nouveau, elle a été supprimée. Je ne comprends pas pourquoi cette matière figure à l'examen du BEM. Pour moi, le ministère de l'Education nationale a trahi la confiance des 700.000 candidats et aurait dû les aviser de ce changement.
A l'en croire, l'agitation qu'a connu le secteur de l'éducation en début d'année a perturbé les élèves, particulièrement ceux des classes d'examen qui ont rencontré beaucoup de problèmes pour se préparer.
«Au lieu de nous aider, les enseignants nous ont pris en otage et nous ont abandonnés parfois durant une semaine pour faire aboutir leurs revendications. Cela nous a beaucoup dérangés et perturbés dans notre scolarité.»
Abderrahim Chekired qui s'est joint à la discussion a, lui aussi, soulevé le problème de l'examen de l'éducation religieuse, même s'il considère que le plus important c'était les maths et que dans l'ensemble, il s'en était très bien tiré.
«On nous a demandé de terminer un verset du Saint Coran. A vrai dire je ne m'attendais pas à cette question. Comme je ne m'attendais pas, non plus, à subir un examen dans une matière qui n'était pas inscrite au programme. Fort heureusement, j'ai bien travaillé en maths, il n'y a que le temps qui m'a fait un peu défaut car, pour moi, deux heures, c'est peu», nous a- t-il confié.
Troisième candidat à nous avoir livré ses impressions, Adel Dahimène semble beaucoup plus porté sur la musique que sur les études. N'arrivant pas à supporter les remarques de son professeur de musique, il a fini par craquer et abandonner le chemin du collège dès le premier trimestre.
«Je fais partie d'un groupe. Un jour le professeur de musique m'a demandé de composer une chanson et de l'interpréter devant les élèves. Lorsque je l'ai chantée, certains ont fondu en larmes. Chose qui n'a pas plu à l'enseignante qui n'a cessé de me chambrer depuis. A la fin j'ai craqué et j'ai préféré abandonner l'école plutôt que de subir ses vexations.» Lorsque nous lui avons demandé comment il avait fait pour se préparer à l'examen, il nous a indiqué qu'il a beaucoup travaillé à la maison. D'ailleurs, il a trouvé que les examens des deux premiers jours étaient très accessibles, surtout les maths.
«Hormis l'éducation religieuse qui m'a mis un peu la pression durant le premier jour, je me suis bien débrouillé dans les autres matières et j'espère que la chance me sourira aussi demain mardi.»
Abdelhadi Cherik et Abdelhafidh Boudebouz ont déploré, eux, l'absence d'eau et surtout le comportement des surveillants qui les ont empêchés même d'aller aux toilettes.




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