Algérie

L'éducation et la santé font front commun



Ce nouveau-né est composé de deux syndicats du secteur de l'éducation, en l'occurrence l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et deux autres du secteur de la santé, à  savoir le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP). Aujourd'hui, les quatre syndicats veulent aller de l'avant afin d'arracher leurs droits.
«Nous nous sommes réunis il y a quelques mois et nous avons décidé de créer cet espace, mais pour activer, il nous a fallu l'accord de la base. Ce n'est qu'aujourd'hui que le conseil national de L'Unpef et celui du Cnapest ont donné leur aval», a soutenu M. Amraoui, porte-parole de l'Unpef. Celui-ci affirme que la Confédération sera élargie à  d'autres entités syndicales qui partagent les mêmes convictions et les mêmes positions. «Nous allons, ensemble, organiser des actions communes. Nous revendiquons, entre autres, la concrétisation des droits individuels et collectifs, la liberté de réunion et de manifestation et le droit de grève et de négociation», font remarquer les fondateurs de cette Confédération.
Les quatre se réuniront dans les prochains jours pour élaborer un plan d'action et confectionner un dossier de demande d'agrément. «Nous sommes respectueux des lois de la République en tant que syndicats agréés et nous voulons créer un cadre juridique à  notre nouveau-né, donc nous allons demander un agrément», a soutenu M. Amraoui. Sur un autre chapitre, les responsables de l'Unpef menacent de revenir à  la contestation pour réclamer la concrétisation des engagements pris par le gouvernement il y a une année, notamment en ce qui concerne les dossiers de la médecine du travail et des œuvres sociales.
Une commission mixte composée de tous les syndicats de l'éducation et des représentants du ministère de l'Education nationale sera installée le 28 février afin de trancher la question des œuvres sociales. Pour rappel, les syndicats ont exigé la démonopolisation de la gestion des œuvres sociales. «Le dossier des œuvres sociales doit àªtre dorénavant autonome et ne doit plus dépendre ni de l'UGTA ni d'un autre syndicat autonome. Nous allons proposer une politique des œuvres sociales dont la gestion doit revenir aux travailleurs par le biais d'hommes neutres. Les syndicats auront pour mission le contrôle de ce dossier», a souligné notre interlocuteur, qui estime que si les pouvoirs publics ne règlent pas cette question incessamment, inévitablement, ce sera le retour à  la protestation. «Un délai d'une année pour le gouvernement c'est largement suffisant pour régler la question des œuvres sociales en retirant le monopole à  l'UGTA. Aujourd'hui, le conseil national a arrêté le principe de recourir à  la grève si ce problème n'est pas réglé», a affirmé M. Amraoui, qui n'écarte pas l'éventualité de se joindre au Cnapest qui a appelé à  une journée de grève, le 2 mars prochain.    
 


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