Algérie

L'édifice sera réceptionné à la fin du mois de mars


A l'occasion de la sortie du nouveau numéro de la revue Madinati consacrée à l'urbanisme, une conférence a été organisée, mardi dernier à 17h, au niveau du département d'architecture de l'USTO avec pour thème : «La restauration de la chapelle de Santa Cruz : difficultés techniques et solutions adaptées».La conférence, qui avait pour modérateur l'architecte Djillali Tahraoui, a été animée par Xavier David, architecte, historien de l'art, et accessoirement maître d'?uvre de l'opération de restauration. Il a été présenté à l'assistance, composée essentiellement d'étudiants en architecture, par Msg Jean Paul Vesco qui a, par ailleurs, annoncé la réception de cet édifice religieux fraichement restauré d'ici la fin du mois de mars prochain.
Le chantier a duré donc 3 années et a nécessité un budget de l'ordre de 450 millions de dinars qui a été injecté d'une part par les fonds publics et de l'autre par des fonds privés. Il faut savoir que Xavier David a une grande histoire avec l'Algérie, qui remonte à 2003, à une époque où, à Marseille, il restaurait la basilique de Notre-Dame de la Garde quand il a été sollicité pour restaurer la basilique de Notre Dame d'Afrique d'Alger, se trouvant alors en piteux état.
S'en est suivie la restauration de la basilique de Saint-Augustin d'Annaba qui été réceptionnée en 2013, avant de se lancer, depuis la fin de l'année 2014, à la restauration de Notre Dame de Santa Cruz d'Oran. «Ce qu'il y a d'extraordinaire pour moi, c'est d'abord cette montagne du Murdjadjo.
Quand on commence à la gravir, on a des roches un petit peu mollassiques, un petit peu sableuses, mais plus on monte plus la roche devient de qualité intéressante et exceptionnelle, et arrivé en partie haute, on a des roches à dominante oranger mais qui déclinent toutes les teintes des autres. On a du rouge, du bleu, du violet», disserte l'architecte. «Une très belle montagne d'un point de vue paysager, poursuit-il, très bien placée puisqu'elle domine la ville d'Oran». «Les militaires ne s'y sont pas trompés puisque déjà depuis 4 ou 5 siècles, il y a là le fort de Santa Cruz.
Ce fort, qui coiffe la montage, a beaucoup de qualité expressive : il ne défigure pas trop le paysage». Le sanctuaire de Santa Cruz occupe une position très privilégiée, en belvédère sur la ville. «Longtemps, il a été très blanc parce qu'il a été peint et repeint plusieurs fois en blanc mais le blanc n'est pas une couleur adaptée pour une aussi belle montagne.
Regardez la couleur du fort, la couleur des rochers. Ça sera aussi l'esprit de cette restauration : il ne s'agit pas de faire un sanctuaire blanc, il faut essayer de composer avec la montagne, avec ses couleurs et ses formes».
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