Algérie

L'écrivaine et militante féministe était samedi dernier à BEJAIA



L'écrivaine et militante féministe était samedi dernier à BEJAIA
L'écrivaine et infatigable militante féministe, Wassila Tamzali, a été, samedi dernier, l'invitée de "Ballade littéraire de Béjaïa" ; un espace de débats autour du livre et sur les questions sociétales. C'était une occasion pour la militante féministe et des droits humains pour évoquer, pêle-mêle, les révolutions arabes, le féminisme, mais aussi sa relation avec son Algérie natale.Aussi, l'auteure de Une éducation algérienne a, d'emblée, souligné le lien charnel qui l'unit à son pays natal, et livré, dans la foulée, son appréciation sur les révolutions arabes, en général, et la révolution tunisienne, en particulier. Se voulant plus explicite s'agissant de la révolution en Tunisie, l'oratrice a expliqué la nuance entre la révolution pour la libération et la révolution pour la liberté. Selon elle, les Tunisiens se sont soulevés pour la liberté dans une Tunisie que le régime policier de Ben Ali étouffait. A contrario, en 1954, les Algériens se sont soulevés pour la libération du pays et mettre fin à la nuit infinie qu'a été la présence coloniale française sur le sol algérien, arrosé du sang des glorieux martyrs qui ont affronté de très nombreux envahisseurs ; lesquels ont fait de ce très vaste territoire le grenier de Rome et de la France métropolitaine.Elle a expliqué durant son intervention que "pour la première fois dans le monde arabe, on assiste à un soulèvement pour la liberté. Pour ma génération, c'est un sentiment nouveau". Parce qu'en 1962, s'est-elle remémorée, "nous étions nombreux" à avoir éprouvé ce sentiment de liberté. "Mais on l'a mis de côté pour développer le pays et éduquer le peuple." Ceci pour dire que des choix avaient été faits. Mais la feuille de route a été égarée et les règles du jeu avaient été changées par les tenants du pouvoir. D'où les échecs recommencés. Sur la révolution tunisienne, Wassila Tamzali semble être confiante quant au cheminement suivi.Pour elle, les dirigeants tunisiens ont recadré les choses "sans sortir de la légalité démocratique, contrairement à l'Egypte" ; ce qui explique la gêne de la communauté internationale d'autant que du sang a continué à couler.Les Tunisiens ont apporté, selon Wassila Tamzali, "la preuve de l'incapacité des islamistes à gérer" les affaires, voire à gouverner. Abordant la situation du mouvement féministe en Algérie, la conférencière a été catégorique : "Si on doit le comparer avec la Tunisie et le Maroc, il n'en existe pas." Le dynamisme du mouvement féministe algérien était salué dans le monde d'autant que ses origines remontent à la lutte de Libération nationale avec des figures aussi emblématiques que Hassiba Ben Bouali, Djamila Boupacha, Djamila Bouhired, etc.Toutefois, a reconnu Wassila Tamzali, les pays arabes font exception par rapport au reste du monde en matière d'égalité.Occasion pour elle de condamner les courants islamistes qui empêchent l'émancipation des femmes ; pour eux, a-t-elle affirmé, "la recette pour le bonheur des femmes, c'est l'inégalité ; ce qu'ils appellent la complémentarité". D'où son intérêt sans cesse croissant pour le féminisme. "Parce que d'une certaine manière pour les femmes, c'est le chemin de la liberté. L'égalité, c'est quelque chose qu'on ne doit pas et qu'il ne faut pas négocier", a-t-elle asséné.M. Ouyougoute/H. KabirNomAdresse email




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