Algérie

L’écrivain Chavannes au Centre universitaire de Mascara


Débat sur Albert Camus Le département des langues du pôle de Sidi Said du Centre universitaire de Mascara a organisé, mercredi dernier, une conférence-débat sur l’écrivain Albert Camus à l’intention des étudiants en langue française. Sur invitation du centre universitaire, l’écrivains français Chavannes, après une tournée à Alger, Blida, Tizi-Ouzou, Chlef, Oran, Tlemcen, Saïda, Ouargla est venu présenter un livre intitulé «Albert Camus tel qu’en lui même» de la collection «Auteurs d’hier et d’aujourd’hui» des édition du «Tell de Blida» qui ont, entre autre, édité les œuvres d’Emmanuel Roblès et de Maïssa Bey. Le conférencier est un catholique religieux qui a acquis la nationalité algérienne dés l’Indépendance pour être cadre au ministère de l’Agriculture de 65 à 85 puis bibliothécaire à Mascara de 94 à 2.000. Âgé de 85 ans, il avait partagé ses idées avec Camus dans ses écrits sur la religion, suivis d’un échange de correspondances entre eux. C’est dans un amphithéâtre archicomble que l’ouvrage qui comprend trois parties a été commenté. La première relate la bibliographie du prix Nobel de littérature en 1957 qui compte dans sa vie de 47 ans pas moins d’une dizaine d’ouvrages dont «Noces», «L’étranger», «Le mythe de Sisyphe», «La peste», «La chute», «L’homme révolté» et des pièces de théâtres «Caligula» et «Les justes». Les pensées de l’auteur se caractérisent notamment par la recherche sur la religion et l’observation du comportement humain. L’aspect thématique, la technique de l’écriture ont suscité des critiques tant positives que négatives de la part de J.P. Sartre, le Cardinal Duval, Mohamed Dib, Mouloud Feraoun... etc. Et parmi ces critiques nombreuses ont été celles que lui reproche sa position opposée à la lutte menée par les Algériens contre le colonialisme durant la Révolution de novembre. La seconde partie consiste au lien qui rattache Camus à l’Algérie. Après sa naissance à Mandoni (actuellement Drean) au sud de Annaba, son père enrôlé en France en 1914 mourut dans la bataille de la Marne. Sa mère rentrera à Alger où il poursuivra sa scolarité dans une école communale. Il est reçu au concours des bourses pour le lycée Emir Abdelkader, anciennement Bugeaud. A l’université, il obtint sa licence en philosophie puis son DEA, mais à cause de sa tuberculose, la route de l’agrégation pour l’enseignement lui fut barrée. Il devint journaliste à «Alger républicain» à 25 ans en 1937. Le troisième volet de la conférence s’articule autour de l’influence de Camus sur la littérature algérienne contemporaine et nombre d’hommes de lettres tels Abdelkader Djemai, Maïssa Bey et Yasmina Khadra ont été énormément influencés par le style rédactionnel et les pensés de Camus, qui ont été pour beaucoup dans leur vocation littéraire et chacun d’eux avait une affinité avec l’écrivain. Durant les débats, les étudiants se sont donnés à cœur joie pour questionner François Chavannes qui n’avait ménagé aucun effort pour éclairer l’assistance, qui dans l’ensemble était très satisfaite de ce «direct» avec des conférenciers considérés comme de grosses cylindrées. Aïd K.
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