Algérie

L'économie nationale n'en souffrira pas



Dressant un bilan, presque sans conséquences, de la suppression des relations commerciales avec l'Espagne, le président de l'Assemblée nationale des commerçants et artisans, Hadj Tahar Boulenouar, est revenu sur cette décision souveraine de l'Algérie, expliquant que «l'Espagne a besoin de l'Algérie et non l'inverse, d'autant plus que les matériaux que l'Algérie importe d'Espagne sont disponibles au niveau d'autres pays, et ils peuvent également être compensés par l'augmentation de la production nationale».Se basant sur des arguments solides et chiffrés, Boulenouar rappelle que «l'Espagne est le troisième client de l'Algérie, tandis que l'Espagne est le cinquième fournisseur de l'Algérie, et le volume des échanges commerciaux a atteint entre 7 et 8 milliards de dollars, faisant de l'Algérie le deuxième client de l'Espagne en Afrique. L'Algérie fournit également à l'Espagne 50% du gaz dont l'Espagne a besoin».D'autant plus que cette décision intervient au moment où l'Algérie se trouve dans une phase de renforcement intense de ses relations avec ses principaux partenaires économiques. Un repositionnement dicté par une nouvelle vision dynamique essentiellement axée sur la relance de l'industrie nationale, et sur le développement des exportations. Dans cet ordre d'idées, la substitution des produits espagnols sur le marché algérien, peut prendre la forme d'un accélérateur, visant à soutenir cette stratégie. C'est dans cette optique que Boulenouar insiste sur le fait que «l'Espagne est le plus grand perdant, car les matériaux importés d'Espagne peuvent être compensés en changeant la destination de l'importation, d'autant plus que les produits en provenance d'Espagne ne sont pas exclusifs, mais sont disponibles aussi bien en Italie, dont la relation avec l'Algérie est bien connue, qu'en Turquie, au Portugal, en Chine et en France». Dans le détail des produits faisant l'objet des échanges entre les deux pays, le président de l'Anca évoque la part des hydrocarbures qui se situe au-dela de 90% des exportations en plus de divers produits tels que les plastiques, les graines, le poisson et des produits tels que les sucres, les dattes et les engrais. Alors que les importations algériennes comprennent les machines et équipements, les papiers et cartons, notamment pour l'emballage, les huiles végétales et animales, les dérivés du fer, les colorants et les matières plastiques. Insistant dans ce cas de figure, sur la possibilité de faire de cette conjoncture nouvelle, une opportunité pour mettre en valeur les capacités de production locales, Boulenouar estime que «ces produits peuvent être compensés par l'augmentation de la production nationale. Beaucoup d'entreprises algériennes produisent les mêmes matières, ce qui leur donne désormais l'opportunité de doubler leur production, ce sera donc une opportunité pour elles de se développer sur le marché».
Notamment après la mise en place de nouvelles mesures d'encouragement et de facilitation à l'investissement, visant à l'édification d'un tissu de PMI-PME, susceptible de relever de tels défis. Car il faut le dire, la substitution des produits en provenance d'Espagne, est plus qu'un simple défi économique, elle se traduit dans ce contexte comme un soutien aux décisions de l'Etat, visant à préserver et renforcer la souveraineté du pays.


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