Algérie

L?économie mondiale menacée de récession



Panique sur les places boursières La crise née des crédits hypothécaires à risques « subprime » qui s?est manifestée aux Etats-Unis a fini par infecter l?ensemble du système financier mondial. En dépit de l?intervention urgente de la réserve fédérale américaine (FED), hier à la mi-journée, sur son principal taux directeur, les indices boursiers ont poursuivi leur chute. L?abaissement du taux d?intérêt directeur de la FED de 75 points de base à 3,50%, la plus importante baisse de ces quinze dernières années, n?a pu réussir à redonner confiance aux investisseurs. Rien n?y fit. L?intervention de la FED après celle de l?Administration Bush, qui a décidé vendredi dernier d?un plan de relance de 140 milliards de dollars US, paraît peu efficace face à l?ampleur des dégâts dont aucune estimation de quelque source que ce soit n?a été faite à ce jour. Les bourses cumulaient de nouvelles pertes. Il n?est plus de doute. La crise née des crédits hypothécaires à risques « subprime » qui s?est manifestée aux Etats-Unis a fini par infecter l?ensemble du système financier mondial. Et malgré les tentatives de la Maison-Blanche de rassurer en refusant pour l?instant de parler de « récession », limitant ses propos au « ralentissement économique », les places boursières montrent de plus en plus de signes de nervosité. Même si le rythme de chute s?est ralenti, il n?en demeure pas moins que les indices boursiers restaient en forte baisse. C?est le cas du Wall Street qui donne la mesure aux restes des bourses mondiales. Ses deux principaux indices, le Dow Jones et le Nasdaq, reculaient respectivement de 2 et 2,89%. Dans le reste du monde, les baisses sont encore plus significatives si l?on cumulait celles subies avant-hier, une journée baptisée par les analystes des marchés financiers de « lundi noir ». Asiatiques, européennes et américaines, aucune place n?est épargnée. Le Footsie de Londres baissait de 3,23% et le Dax de Francfort de 5,08%. Un peu plus tard, l?indice parisien allait connaître le même scénario. Le CAC 40 de la Bourse de Paris se stabilisait difficilement après avoir cédé 7% la veille descendant sous le seuil des 5.000 et des 4.900 points. Les indices de Madrid, Amsterdam, Stockholm et la Bourse suisse perdaient tous entre 3 et 4%, rapporte l?AFP qui faisait cadrer ces chutes dans le sillage de celles enregistrées quelques heures plutôt par les places asiatiques. Les places asiatiques qui ont fermé avant l?annonce de la FED ont lourdement accusé le coup. A Tokyo, est-il fait état, l?indice Nikkei a chuté de 3,86%. L?indice de la deuxième plus grande place boursière mondiale enregistre son plus bas niveau depuis 27 mois. A Shanghai, l?indice composite s?est effondré de 5,14%. A Hong Kong, l?indice Hang Seng a plongé de 5,5% à la clôture. Tandis que les bourses de Singapour et de Jakarta plongeaient respectivement de 6,03% et 4,8%. Le Kospi de la Bourse de Séoul a terminé à son plus bas niveau en cinq mois après une chute de 2,95%. En Nouvelle-Zélande (-0,48%), Taïpeh (-0,91%) et Manille (-0,51%) ont subi de légères baisses. Ce n?est pas le cas du Sensex indien qui a subi une chute brutale de 7,41% à la Bourse de Bombay en clôture. C?est historique en Inde, alors que ce pays fait partie des économies les plus vigoureuses de ces dernières années. Sydney a continué son recul pour la onzième journée. Son indice, S&P/ASX 200 a clôturé la journée avec une nouvelle baisse de 2,90%. Les marchés boursiers russe et brésilien cédaient près de 6%. Ils sont accompagnés par la bourse de Buenos Aires (Argentine) qui perdait de 4,64% dès son ouverture. Riyad, la principale place financière arabe, chutait de près de 10%. L?Europe est sortie hier de son silence. Tout en émettant de sérieux doutes sur l?efficacité du plan américain dont les contours restent encore flous, l?Europe a appelé les Etats-Unis à réduire leurs déficits (comptes courants et déficit public), jugés responsables de la crise actuelle.


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