Algérie

L'économie locale lourdement pénalisée



L'économie locale lourdement pénalisée
Au rythme de 2 à  3 coupures de route par semaine, Béjaïa compte, depuis le début de l'année, plus de 150 cas répertoriés.
D'abord, un constat : depuis que les autorités ont fait l'erreur ou le mauvais calcul de céder aux premières barricades dressées sur les routes, c'est l'avalanche. Les gens ont, légitimement, conclu que la seule façon de se faire entendre est de couper une grande route à  la circulation. Ce mode de contestation serait le seul qui garantisse un minimum de résultat. Au mieux, c'est le wali qui vient parlementer. Au pire, c'est le chef de daïra. Depuis quelques jours, même les chemins de fer sont touchés par le phénomène.  
«J'ai 2800 demandes d'audience sur mon bureau. Je ne peux recevoir tout le monde», s'est plaint le wali au forum de la radio locale.
«J'ai 3000 camions qui rentrent ou quittent Béjaïa chaque jour et un déficit de 2 millions de dinars pour chaque heure de route coupée», s'est, de son côté, plaint le directeur géénéral du port de Béjaïa sur les ondes de la même radio. Pour les opérateurs économiques qui voient leurs marchandises bloquées et les automobilistes contraints de rebrousser chemin ou de chercher d'hypothétiques détours à  travers la montagne, personne, jusqu'à présent, ne s'est soucié de prendre leur avis. La question qu'il convient de se poser est de savoir pourquoi spécialement Béjaïa '
La réponse coule de source : au regard de ses potentialités ainsi que de ses besoins, le retard de la wilaya en matière de développement est extrêmement important.
Béjaïa, ce sont 52 communes, plus de 1300 villages et hameaux, une dizaine de villes moyennes, un relief difficile, une densité de population très élevée, un tissu industriel important et le deuxième port du pays. Sur le terrain, on peut constater un réseau routier obsolète et complètement saturé, un réseau ferroviaire datant de la fin du siècle dernier et une absence criante de projets structurants. La dernière grande réalisation étatique dans la région est un immense pénitencier de 70 millions de dollars. Pour l'eau potable, l'électricité, le gaz naturel, le logement, l'emploi ou la santé, les besoins sont encore immenses.
                     
 


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