Algérie

L'économie aux mains des enfants


L'économie aux mains des enfants
On nationalise puis on privatise. Puis on renationalise pour reprivatiser et on paye en privé les nationalistes pour privatiser la nation. Le privé rigole, l'Etat se gratte la tête.On a pompé trop vite les hydrocarbures, on s'attaque au gaz de schiste, ce qui n'est pas forcément une mauvaise idée mais personne n'a confiance, surtout quand les experts publics expliquent que les produits chimiques injectés dans le sol seront tous récupérés. Le sous-sol est public, pas privé, pourquoi se casser la tête à récupérer ' L'agriculteur rigole. L'Etat s'entête.On bombarde à la tête du patronat un privé non productif, qui ramasse des marchés publics par proximité et on en fait un modèle économique.On renfloue à coups de milliards des entreprises publiques déficitaires parce qu'elles n'ont généralement pas de marchés publics pour ensuite les proposer à la vente au privé à bas prix. On aide le privé à transformer de la semoule importée et subventionnée en spaghettis et on taxe lourdement les sociétés productrices. Puis on invoque les producteurs pour qu'ils produisent plus. L'importateur rigole.L'Etat réfléchit. Pendant que le ministre du Pétrole explique qu'il faut augmenter la production pour pallier au manque à gagner, le ministre de l'Industrie demande à ce qu'elle baisse pour faire remonter les cours. Le pompiste rigole.L'Etat se demande, on a le téléphone d'économistes sérieux dans le pays ' Justement, l'Etat vient de racheter à 2,6 milliards de dollars une licence de téléphonie qu'il avait vendue à 800 millions de dollars.Pas vraiment vendue puisque le privé a fait un montage financier avec les banques publiques pour la payer. L'opérateur rigole. HSBC aussi. L'Etat algérien est une banque. Mais au lieu de financer les entreprises algériennes, elle se cambriole toute seule en privatisant agents de sécurité et caméras de surveillance. C'est ce qui explique qu'on n'a rien vu.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)