Algérie

L'économie au c'ur des débats



L'économie au c'ur des débats
Le voyage, qu'effectue Laurent Fabius depuis hier à Alger, est d'abord économique.C'est ce qu'a laissé entendre, hier, le chef de la diplomatie française, invité dans les studios de la chaîne iTélé, peu avant d'entreprendre son voyage sur Alger. Du côté français, l'action se libère depuis la signature, le 19 décembre 2012, de la «Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie». Les responsables français redoutent que la période de glaciation de Nicolas Sarkozy ne fasse le lit d'autres fournisseurs, dont la Chine et la Turquie.La France a besoin d'importants relais de croissance vers l'extérieur. Bien qu'elle soit fortement concurrencée par l'empire du Milieu, la France demeure le principal fournisseur de l'Algérie. C'est aussi le premier investisseur étranger dans le pays, hors hydrocarbures. Le gouvernement Hollande est passé en mode attaque. Plusieurs ministres français chargés des dossiers économiques ont séjourné à maintes reprises en Algérie.Hier, la couleur a été une nouvelle fois clairement affichée : Laurent Fabius s'est fait accompagné par une vingtaine de chefs d'entreprise. «La France figure parmi les premiers partenaires de l'Algérie. Les deux pays ambitionnent d'approfondir le partenariat à travers la création de grandes écoles spécialisées dans le management, l'économie industrielle, la logistique et les métiers de l'industrie, et ce, dans le souci de renforcer le transfert du savoir-faire français dans ces domaines», souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères, diffusé à l'occasion de la visite effectuée à Alger par le chef de la diplomatie française.Depuis la signature de ladite déclaration d'Alger sur l'amitié, les deux pays s'appliquent à concrétiser certains engagements, dont l'objectif de «donner un nouvel élan à leurs relations économiques».Encourager le développement de l'investissement, relever le défi du redressement productif, favoriser les partenariats industriels et tout le toutim sont autant de piliers sur lesquels repose la nouvelle coopération économique algéro-française.Excepté Total, qui semble se retirer sur l'Aventin quant à son projet de construction d'une usine de vapocraquage d'éthane, d'autres projets français avancent à pas fermes. Une vingtaine d'accords (automobile, rail, agroalimentaire et pharmaceutique) ont été conclus entre des entreprises algériennes et françaises depuis la tenue, en mai 2011, du Forum de partenariat économique algéro-français.Répertoriés au niveau du Centre national du registre du commerce, il existe 1831 sociétés françaises en Algérie, soit 21,65% du total des personnes morales recensées en Algérie. Outre les secteurs précédemment cités, les sociétés françaises sont aussi investies dans des activités de banques, d'assurances, de bureaux d'ingénierie et d'études techniques. D'après Jean-Louis Levet, haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, il y aurait 6200 entreprises françaises qui exportent en Algérie, quant à peine 400 y sont implantées.Cela dit, le grand défi auquel sont confrontés les deux pays est de rétablir l'harmonie perdue entre les besoins et les attentes de chacun des deux pays.




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