Le métier d'enseignant est noble. Il mérite toute la considération et toutes les attentions. Il forme l'Algérien de demain. Le dévaloriser, c'est porter atteinte à l'image noble que véhicule l'école.Et toucher à l'instituteur, c'est toucher à une partie de soi-même et à l'avenir même.De ce fait, les citoyens réagissent très peu face aux mouvements de grève des enseignants qui sont pourtant récurrents. Depuis quelques années, les enseignants débrayent durant l'année scolaire, portant souvent un grave préjudice à l'élève, qui se trouve ainsi pris en otage.Mais avec le temps, les débrayages contribuent à créer un mouvement de malaise au sein de la société, surtout chez les parents qui voient l'avenir de leur progéniture compromis.Cette année encore, le Cnapeste surtout, qui avait pourtant acquis ses lettres de noblesse dans un juste combat, est revenu à la charge avec des revendications que le commun des mortels n'arrive pas à comprendre ou à justifier. Comme par exemple exiger des promotions automatiques et la retraite après 25 ans d'exercice.C'est-à-dire récompenser non seulement l'incompétence, mais aussi accepter un statut spécial que rien ne justifie et qui peut pousser d'autres corps à formuler les mêmes exigences. Les enseignants, minoritaires paraît-il, sont soupçonnés de vouloir quitter tous la Fonction publique pour aller chercher des rémunérations juteuses dans des écoles privées, l'expérience acquise au fil des ans profitant ainsi à ces dernières au moment où le secteur public en a le plus besoin. En s'engageant dans le département de l'éducation, Mme Benghebrit ne savait pas qu'elle s'engageait dans un panier de crabes, où l'idéologie et le sexisme sont dominants.Avec un extraordinaire courage et une détermination sans faille, elle affronte la situation, seule contre tous. C'est devenu pour elle un défi à relever, surtout qu'elle a en face d'elle un syndicat dont on ne dit pas que du bien et que certains accusent de comportement douteux avec l'argent des ?uvres sociales.C'est un véritable plan de bataille que vient de mettre en branle la ministre de l'Education nationale pour sauver et les élèves et l'année scolaire. Malheureusement, on a la nette impression qu'elle ne reçoit aucun appui de la part des pouvoirs publics, qui la laissent seule dans l'arène. La Présidence, surtout, ne fait aucun geste pour restaurer la quiétude dans le secteur. Il est vrai que l'Etat est en train de se délabrer et que l'avenir des enfants n'intéresse guère les maîtres du moment, occupés surtout par la curée.
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Posté Le : 16/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tayeb Belghiche
Source : www.elwatan.com