L'école primaire d'Imaloussen risque l'effondrement

Les élèves de l'école primaire Chahid Aït Ramdhan d'Imaloussen (commune de Timizart, Tizi Ouzou) n'ont pas rejoint les bancs de l'école depuis le 3 novembre. Leur établissement scolaire qui reçoit également des élèves des villages limitrophes, Baguou et Thala Geghssan, présente, selon l'association des parents d'élèves, un "risque sérieux d'effondrement".D'ailleurs, ladite association a pris la décision de fermer cet établissement scolaire et de retenir les enfants à la maison. Elle a dénoncé, dans un courrier adressé au directeur de l'éducation de wilaya, "l'état désastreux dans lequel se trouve cette école, dont une partie a été réformée cette année pour cause de risque d'effondrement".
Dans son courrier, ladite association a souligné qu'un grand danger pèse en permanence sur les élèves et les enseignants. "Nous avons le regret de vous interpeller sur la situation qui prévaut au sein de l'école primaire Chahid Aït Ramdhan, dont l'infrastructure est menacée d'effondrement", a alerté l'association des parents d'élèves, expliquant que cette situation dure depuis plusieurs années sans qu'aucune autorité ait daigné intervenir pour y remédier. "Notre premier courrier sur la situation alarmante de cette école remonte à 2015, et depuis nous adressons, chaque année, des lettres de rappel aux responsables concernés, dont l'APC, la daïra et la direction de l'éducation, afin de la prendre en charge, en vain.
La situation demeure la même", ont-ils déploré. "Face à cette situation dangereuse, et afin d'éviter à nos enfants tous les risques liés à la dégradation de leur école, nous avons décidé de la fermer et de garder nos enfants en sécurité, à la maison", lit-on dans ce document à travers lequel les parents disent espérer que, cette fois, les pouvoirs publics cesseront de faire la sourde oreille et prendront en charge sérieusement cet établissement scolaire. Contacté, le président de l'association des parents d'élèves Belhadj Marzouk a précisé qu'un bloc de quatre classes a été déjà démoli par le passé, car touché par le séisme de 2003. "Malheureusement, depuis ce séisme, aucune mesure n'a été prise pour renforcer les autres blocs de l'établissement sur lesquels d'importantes fissures sont visibles. Une situation qui a nécessité la fermeture cette année de trois autres classes, portant ainsi à 7 le nombre de classes fermées à cause d'un risque d'effondrement", a-t-il affirmé. "Actuellement, nous avons uniquement quatre classes pour accueillir les 276 élèves que compte l'école, ce qui est vraiment impossible. C'est pourquoi nous avons demandé l'ouverture d'une nouvelle école pour accueillir nos enfants dans de bonnes conditions", a ajouté M. Belhadj.
K. Tighilt