Algérie

L'école Inas sollicite la communauté berbère du Canada



L'école Inas sollicite la communauté berbère du Canada
L'école d'enseignement de tamazight Inas de Montréal entame un travail d'approche pour solliciter les membres de la communauté berbère à suivre le cours de langue. Sur les quelque 100 000 Algériens et autant de Marocains établis au Canada, il y a une forte proportion de locuteurs berbérophones, dont la majorité réside justement dans la grande région de Montréal. C'est ce bassin démographique que l'école communautaire Inas veut cibler. Avec quelques divisions pédagogiques, Inas ambitionne de doubler au moins ses effectifs à moyen terme. Pour ce faire, le collectif a élaboré un plan de communication pour toucher le plus grand nombre. C'est ainsi que les réseaux sociaux sont investis de manière soutenue. Outre, les enfants scolarisés, Inas veut également attirer dans ses cours de berbère des adultes qui souhaitent lire et écrire dans leur langue maternelle, aujourd'hui reconnue langue nationale et officielle aussi bien en Algérie qu'au Maroc. C'est depuis 2009 que l'enseignement de tamazight est assuré par l'école Inas. Chaque année, Inas récompense les meilleurs élèves pour les encourager. C'est ce qu'elle s'apprête à faire ce samedi, à l'occasion du dernier cours de l'année scolaire en cours. La soirée promet d'être riche en couleur, selon le programme rendu public. "Les membres de la communauté ne s'emballent pas pour inscrire leurs enfants au cours de tamazight", regrette Inas. En revanche, ils sont nombreux à se bousculer pour assister à des galas de danse, en déployant le drapeau amazigh dans un "ahuzzu n'tuyat" électrique. Une folklorisation qui rappelle le bon vieux temps de la RTA montrant des images qui assimilent la culture berbère à "ctih wardih". C'est le manque d'élèves qui a fait qu'au Québec l'enseignement de la langue de Mammeri n'a pas dépassé le stade associatif. Pourtant, il existe un programme officiel appelé Pelo (Programme d'enseignement des langues d'origine) qui permet aux immigrants de suivre des cours dans leurs langues maternelles. Il s'agit d'une initiative du ministère provincial de l'Education, en vigueur depuis 1978. Pas moins de 17 programmes d'enseignement ont été dispensés dans sept commissions scolaires (académies). En revanche, en Ontario, tamazight a été intégrée dans le programme des langues internationales depuis décembre 2000 avec un système de codification officiel. La langue berbère est enseignée aux côtés de l'espagnol, le hindi, l'arabe, le mandarin, le bengali, etc. Selon des enseignants, le cours de langue amazighe compte pour deux crédits dans le processus d'évaluation scolaire. Autrement dit, pour le passage à l'université, les élèves du secondaire peuvent comptabiliser le cours de tamazight à la place d'un autre programme d'enseignement. Ainsi, le slogan "Tamazight di lakul" est devenu réalité dans la diaspora.Y. A.


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