Algérie

L'école française est-elle encore un sanctuaire '



On croyait que l'école était un sanctuaire l On se persuadait que la loi sur l'enseignement des bienfaits de la colonisation était passée de mode et qu'au moins, à l'école, on ne parlerait plus du « bien-fondé » de la répression militaire contre un peuple à la recherche de sa liberté. LyonDe notre correspondant A Fonsorbes (Haute-Garonne), une petite commune française dont le nom est inconnu du plus grand nombre, le collège de Cantelauze abritait l'exposition « La guerre d'Algérie », proposée par le comité local de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie et en Afrique du Nord. Des expos de ce type, il y en a. Cela ne vaudrait pas la peine de gaspiller du papier si cette fois-ci, la vision des anciens combattants français n'avait été relayée dans le collège en quelques séances spéciales devant 130 jeunes élèves. On ne sait pas ce qui s'y est dit mais on espère que les enseignants d'histoire qui encadraient les groupes ont pu relativiser les conditions historiques de ce combat perdu par l'armée française et équilibrer les propos.Ce serait la moindre des choses pour aborder un conflit franco-algérien dont beaucoup d'anciens combattants, après des années de silence pour certains, avouent que c'était une bataille sanguinaire, injuste et inutile. Cela n'empêche pas, sur un autre registre, des sections de la FNCA de créer des structures satellites destinées à accueillir les épouses d'anciens combattants. Cela fut le cas récemment à Valréas, dans le Vaucluse, et précédemment dans une section de la région parisienne. La FNCA parviendra-t-elle à susciter aussi une antenne de « fils d'anciens ».Ou bien, avec les jeunes collégiens, une association des jeunes amis de la FNCA. Pour l'instant, c'est une boutade, mais qui sait ' Cela donne en tout du grain à moudre aux députés algériens, auteurs de la proposition de loi « criminalisant le colonialisme français » (1830-1962). Le fait qu'elle ait soulevé un tollé en France dans certaines franges politiques démontre qu'un tel rappel à l'ordre historique ne serait pas inutile. Qui donc disait que le colonialisme est un mauvais élève '


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