L'école et des cerveaux encombrés

L'heure est à la revue des programmes scolaires. Ministère de l'Education nationale, syndicats et parents d'élèves sont unanimes pour l'allégement des cours du primaire et du secondaire et décharger les élèves d'un poids constaté dépassant la bonne mesure. Tous se sont rendu, finalement, compte que s'attaquer au problème était une évidence. De réformettes en réformettes, la grande réforme de l'école algérienne n'a pas eu lieu. La tâche n'est pas aisée car la véritable révolution exigée avait en vérité comme toile de fond tapie dans l'esprit des réformateurs, tous désignés, l'inévitable et incontournable sujet du projet de société. Socle du présent et du devenir, l'école est cette formidable usine dont le rôle impérial est de conformer l'architecture de l'Algérien de demain à ce que doit être sa Nation future.Soumis à la confrontation des idées et des idéologies pour un pays qui renoue avec ses sources, le pari n'est pas facile car en pareille circonstance le tiraillement des pensées est inéluctable. Aménager le dogme religieux en lui accordant une large place dans l'enseignement et tenir compte de l'avancée des grandes empreintes civilisationnelles et les progrès des siècles pour se frayer un chemin dans le concert des nations n'est pas une épreuve simple. Bourrer le crâne d'un enfant en ratissant des montagnes de connaissances qui ne lui serviraient pas une fois adulte est une solution de facilité et frise une résolution échappatoire. Cela ne va pas sans l'encombrement des cerveaux des élèves égarés dans une stérile efficience n'offrant qu'une masse de vagues savoirs inutiles pour le futur.
Pourtant, il suffirait de s'inspirer de ce qui se fait de mieux chez quelques pays qui ont réussi dans le domaine de l'enseignement scolaire et qui ont loti leur éducation nationale dans le vrai. Ils ont opté pour l'efficacité pour que leurs écoles soient adaptées au rythme de la marche du monde. Leur recette a été d'une simplicité évidente.