Algérie

L'école entre grèves et pandémie



Alors que le ministre du secteur a coupé court à la rumeur concernant un éventuel arrêt de la scolarité pour cause de pandémie, une nouvelle grève cyclique est annoncée à l'appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire en Algérie (Cnapeste). Comme si le contexte des plus difficiles, lié à la menace du Covid-19 ne suffisait pas à la peine des parents d'élèves, voilà que l'un des principaux syndicats de l'éducation nationale veut débrayer les 25 et 26 janvier prochains. Revendication leitmotiv, le Cnapeste dénonce «l'hésitation et l'opacité entourant la décision de modifier et de rehausser la valeur du point indiciaire avec retard», autrement dit une augmentation des salaires et des primes.Mais en quoi l'augmentation des salaires peut concerner la famille de l'éducation nationale et pas les autres secteurs, eux aussi soucieux d'améliorer leur pouvoir d'achat en dégradation continuelle ' L'Association nationale des parents d'élèves est vite montée au créneau pour dénoncer une grève «précipitée et inopportune», avec cette menace récurrente de toujours prendre en otage des millions d'élèves pour défendre des intérêts corporatistes. «L'action envisagée par le Cnapeste se drape de considérations syndicales mais, en réalité, elle se veut prioritairement être une démonstration de force», a dénoncé Ahmed Khaled, président de l'Association nationale des parents d'élèves.
Avec ses grèves cycliques, le Cnapeste réclame encore et toujours une augmentation des salaires des enseignants, des logements au profit des enseignants et un retour au système de la retraite anticipée, des doléances qui restent loin de l'intérêt des élèves, déjà éprouvés par les mesures induites par la pandémie en cours. Les syndicats de l'éducation nationale, le Cnapeste en premier, savent très bien qu'ils ne peuvent obtenir satisfaction du jour au lendemain, et ce n'est pas une grève qui va aboutir à une solution acceptable par tous. Les examens de fin d'année ne sont pas loin. Il ne faut donc pas ajouter une couche aux problèmes multiformes que connaît le secteur de l'éducation nationale. Face à la baisse du pouvoir d'achat de l'ensemble des catégories sociales, le gouvernement a décidé de réduire l'impôt sur le revenu global (IRG) et d'augmenter l'indice de calcul des salaires des fonctionnaires. Le Cnapeste ne se sent-il pas concerné par ces mesures '


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)