L'éventualité de l'arrêt de l'activité de l'école doctorale de françaisde l'université Mentouri de Constantine, à la fin de la troisième promotion encours, ne cesse d'inquiéter les étudiants qui espéraient poursuivre leurpost-graduation. A ce sujet, M. Abdou, premier responsable de cette école etchef du département de français, a expliqué qu'il ne s'agit pas d'un arrêt maisseulement d'une éventuelle rupture planifiée, s'insérant dans le cadre d'unestratégie régionale afin de donner la chance à d'autres écoles doctorales, auniveau de l'Est algérien, de prendre le relais et par conséquent d'assurerainsi un certain équilibre.M. Abdou, en rappelant que cette école doctorale a été créée en 2004,suite à une convention entre l'Algérie et la France en vue d'un renforcementd'échanges et d'expérience dans le domaine des études supérieures et de larecherche scientifique, estime que le bilan est positif à l'issue de l'exercice2006/2007. Dans le même contexte, il a exprimé sa grande satisfaction quant auxpremiers résultats obtenus en comparaison avec l'ancien système depost-graduation.Financée en grande partie par l'Etat Français, cette convention est venuerépondre à un besoin réel des diplômés en langue française et au déficitflagrant en matière d'enseignants, dont souffre le département de français. Sefixant pour objectif la formation de 2.000 doctorants à l'horizon 2009, cetteécole a connu l'inscription de 135 étudiants, soit trois promotions sur troisannées, couronnées par la soutenance d'une quarantaine de thèses de magistère.A cet effet, et au vu des résultats obtenus, l'arrêt définitif de l'activité del'école n'est nullement l'intention des décideurs, a rassuré M. Abdou. Il a enoutre signalé l'ampleur de la tâche à accomplir en permanence pour ce quiconcerne le programme intensif qui doit être enseigné et la coordinationcomplexe à assurer, ajoutée à la grande mobilité des enseignants venus de toutel'Algérie et de l'étranger, principalement des différentes universitésfrançaises. Ces derniers, qui sont complètement pris en charge lors de leurséjour à Constantine, sont appelés à présenter une série de cours sous forme deséminaires d'une durée d'une semaine chacun, suivis d'une évaluationpréliminaire des étudiants. En fin d'année, ces derniers devront élaborer desavant-projets à titre individuel qui seront évalués en conséquence. Lesétudiants admis à la deuxième année entameront leur thème de recherche en vud'obtenir leurs diplômes de magistère. Suite à cela, l'accès à la premièreannée de doctorat sera systématique. A ce stade également, les étudiantsresteront pris en charge par l'école doctorale en matière de documentation,d'encadrement, voire de stages à l'étranger jusqu'à la fin de leur cursus.Avantage complètement inexistant auparavant.
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Posté Le : 08/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fouzia Boucheriba
Source : www.lequotidien-oran.com