Algérie

L'école, des solutions au lieu de parler



L'école, des solutions au lieu de parler
Ceux qui pariaient sur une rentrée scolaire dans le meilleur des mondes en sont pour leurs frais puisque les années passent, les ministres changent et les mêmes problèmes persistent et persisteront après le départ de Benghebrit. Surcharge des classes, absence de cantines scolaires, des livres et des cahiers à la pelle pour une seule année scolaire, c'est à se demander à quoi pensent les gestionnaires de l'école algérienne. Rien n'a changé et l'immobilisme est devenu la marque de fabrique de responsables centraux incapables de réfléchir aux solutions physiques de l'école et lui redonner ses lettres de noblesse. Certes, c'est trop demander, mais même le minimum syndical n'est pas assuré dans le cas. La meilleure réponse donnée à l'optimisme béat officiel qui a accompagné cette rentrée scolaire est venue des parents d'élèves d'Adrar qui ont invité Benghebrit à marcher dix minutes sous le soleil de leur wilaya. C'est dire qu'absolument rien n'a été fait pour solutionner des problèmes qui ne demandent pas forcément l'intervention de ces experts dont on nous rabâche les oreilles tout le temps. L'école algérienne n'a, pour le moment, pas besoin d'une énième réforme pour réformer sa s?ur cadette mais l'urgence est de prendre les décisions qui s'imposent en ayant le courage d'aller au bout des convictions. Un cas de figure qu'on ne rencontre malheureusement pas ces derniers temps et toute annonce officielle fait pschitt avant même sa concrétisation. Le dernier exemple en date est l'annulation de l'examen de la cinquième (ex-sixième), servie comme une victoire de l'actuel staff ministériel. Benghebrit, revenant sur cet acquis pédagogique, a précisé que l'examen de passage n'était nullement annulé mais que l'élève devra dorénavant composer dans son école. Une révolution, un grand pas de fait en direction de l'excellence et une grande victoire pour l'école algérienne que cette décision historique ! L'école est malade de ses hommes et ce n'est ni les diagnostics ni les ordonnances qui la rétabliront dans ses droits. L'école doit être respectée, gérée par la compétence exigée, loin des luttes partisanes et des idéologies corrosives. La solution doit être pertinente, effective sur le terrain. Aller dans les douars, les villages et les hameaux. Ne pas obliger les élèves du Grand Sud à rejoindre les bancs d'école en septembre quand le soleil fait même saigner les chameaux du nez, essayer d'aménager d'autres horaires, améliorer la qualité des repas servis à midi et bannir, une fois pour toutes, cette violence physique exacerbée de pseudo-éducateurs. Une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux montrant un directeur d'école corriger des élèves du primaire a vite fait de réagir les internautes. Une sauvagerie sans nom et une haine violente accompagnaient les coups de cet homme en face d'un groupe d'élèves paniqués. N'était-ce l'intervention d'une mère de famille qui a extirpé son fils ou sa fille de l'attroupement, tout le monde y passait. Une autre vidéo montre un adulte, enseignant ou directeur d'école primaire, gifler violemment des élèves de première année et les frapper avec une règle. Des monstres qui n'ont rien à voir avec le système éducatif et dont la place est derrière les barreaux d'une prison. Ces gens-là doivent être poursuivis en justice et exclus définitivement de l'école. A Benghebrit d'agir !




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