L'échelle des valeurs

Il est des informations qui passent souvent inaperçues. Elles n'attirent pas l'attention des lecteurs malgré leur importance quoiqu'un peu relatives. Elles renseignent aussi sur pas mal de choses dans le monde de notre football.
Notamment dans le milieu des entraîneurs où l'échelle des valeurs est souvent renversée. Rabah Saâdane a réussi dans sa mission à la tête de l'équipe nationale. Personne ne peut prétendre le contraire. De l'avis de tous, Charef accomplit un travail remarquable à El-Harrach. Les compétences de Saâdi, Mehdaoui et Heddane sont notoirement connues. Benchikha, en revanche, a lamentablement échoué dans son rôle de qualifier les Verts à la CAN-2012. Les premiers nommés ont tous, durant leur parcours, réussi des exploits que ce soit à la tête de certains clubs ou dans les équipes nationales, toutes catégories confondues. Seul Benchikha a complètement raté son passage éclair à la tête des Fennecs. Tout le monde est d'accord sur le sujet. Mais, les petites informations en question livrent des secrets inconnus au grand public. Tenez-vous bien, ceux qui ont réussi seront formés par celui qui a échoué. Benchikha va former Saâdane, Charef, Saâdi, Mehdaoui, Heddane et bien d'autres entraîneurs fort connus sur la scène footballistique pour l'obtention de la licence CAF catégorie A. En d'autres termes, Benchikha, le responsable de l'élimination de l'équipe nationale de la CAN-2012, est de loin plus diplômé que tous les autres. Le terrain lui a seulement tourné le dos, joué un sale tour et il a souri à tous les autres. Ainsi va le football tout comme la vie. Mais Benchikha a tout le temps pour rebondir et repartir du bon pied. La mésaventure de l'équipe nationale n'est qu'un accident de parcours pour un jeune entraîneur dont l'ambition lui a été fatale. Benchikha, entraîneur des entraîneurs. Qui l'aurait crû ' Pourtant, c'est vrai et personne ne peut lui contester ça.