L'échec du Makhzen

Les tensions entre l'Algérie et le Maroc reviennent ces derniers jours alimenter les médias. C'est le président du parti El Bina, Bengrina, qui a le premier attiré l'attention sur cette intervention de l'ancien chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, lors de son discours de clôture du Conseil national de son parti, où il avait appelé les Marocains à se préparer à la guerre contre l'Algérie. M. Bengrina a soutenu dans ce sillage, le samedi 21 janvier 2023 à partir de Ouargla, qu'il ne faut pas ignorer des propos des personnalités marocaines soulignant que «l'affaire est grave». Le leader du parti El Bina, en tant qu'observateur qui suit de près l'évolution des partis de tendance islamique, a fait remarquer par la même occasion que « nous sommes surpris qu'un chef d'un parti qui se revendique comme un islamiste marocain appelant au djihad et appelant les Marocains à se préparer à la guerre qu'ils mèneront contre le peuple algérien et la souveraineté et le territoire algériens ». Mais, y a-t-il vraiment quelque chose de surprenant dans les déclarations de l'ancien chef du gouvernement marocain 'Les actes provocateurs du Makhzen, dont les plus visibles aux yeux de l'opinion, et les plus hostiles, restent les déclarations offensantes d'un ministre israélien, à partir du Maroc, contre l'Algérie, ainsi que les pratiques du représentant permanent du Maroc à l'ONU, qui est allé jusqu'à s'aligner sur les thèses du mouvement terroriste MAK, plaidant pour l'autonomie de la Kabylie, et la récente diatribe de l'ex-président de l'Union internationale des oulémas musulmans, Ahmed Raïssouni, contre l'Algérie. Sans parler des dépenses militaires jamais atteintes par le passé, malgré une crise sociale qui risque d'ébranler les fondements du royaume.
Dans les faits, le Maroc cherche depuis plusieurs années à provoquer l'Algérie. Pourtant, le Maroc sait pertinemment que son armée ne fait pas le poids devant l'armée algérienne, et il ne pourrait jamais supporter le moindre effort de guerre. Pourquoi alors cette propension à vouloir provoquer la guerre ' Peut-être parce que, aux premières escarmouches, il va jouer le rôle de la victime devant l'opinion internationale. L'Algérie ne cherche pas la guerre avec le Maroc ou tout autre pays, et c'est par la voix du président Tebboune qu'une réponse a été donnée dans ce sens, quand il a déclaré dans un entretien avec le journal français ‘Le Figaro', que l'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc pour ne pas faire la guerre. Cependant, il faut croire que les voix des va-t-en-guerre marocains vont se faire entendre avec persistance dans les prochains mois en parallèle à l'enlisement de la diplomatie marocaine et la crise socioéconomique qui provoque la colère des Marocains. Sur qui essuyer l'échec de la politique du Makhzen '