Algérie

L'échec des entrepreneurs



L'échec des entrepreneurs
Cette mesure de résiliation de contrat a été prise par le wali après qu'il a eu à visiter ces derniers temps des communes et des quartiers populaires de la ville de Constantine, nous confirme une source proche du cabinet du wali, qui précise que la wilaya est confrontée au même problème depuis des années, à savoir la désignation d'entreprises incapables de respecter les délais en dépit des importantes sommes d'argent allouées par les APC et la wilaya. L'ancien wali, Noureddine Bedoui, avait pris la même décision il y a quelques mois estimant qu'il n'y avait pas assez d'entreprises qualifiées ou spécialisées dans ce domaine, d'où la difficulté de trouver des partenaires qui honorent leurs engagements et respectent les cahiers des charges, ce qui oblige la wilaya à mettre fin aux contrats d'entrepreneurs, voire de geler les budgets consacrés au plan d'amélioration urbaine. Il faut dire que la wilaya a engagé plus 150 milliards de centimes pour le nouveau programme d'amélioration urbaine pour le quinquennat 2011/2014, un programme qui touche l'ensemble des communes de la wilaya. Seules les entreprises conformes et sérieuses décrocheront des contrats, ajoute notre source qui indique également que le wali serait sur le point de consulter les meilleures entreprises des travaux publics pour les engager à améliorer le cadre de vie de plusieurs quartiers. Ce n'est pas un hasard si les autorités locales s'empressent de faire le ménage, car dans une année, la ville accueillera la manifestation de « capitale de la culture arabe ». Un vaste chantier est d'ailleurs programmé pour bien préparer l'événement, outre les trottoirs, les routes, les jardins publics et les espaces de détente, des entreprises seront rapidement désignées pour les travaux de réaménagement de plusieurs cités, dont la rénovation des façades des immeubles. Les autorités locales espèrent ainsi changer radicalement le visage d'une ville qui a longtemps pâti du laisser-aller. Beaucoup d'entrepreneurs sont directement responsables de la situation actuelle qui prévaut dans la ville, ce qui a d'ailleurs conduit la population à manifester son mécontentement, notamment auprès du wali lors de ses visites. A titre d'exemple, les habitants de la rue Bouhafs, près du square Guessoum (ex-Gambetta) en plein centre-ville, sont décidés à porter plainte contre un entrepreneur qui a engagé des travaux pour le compte de la Sonelgaz (pour rallier deux postes d'électricité), car cela fait six mois que le chantier traîne pour un creusement d'un tracé d'une centaine de mètres. « L'entrepreneur est venu avec une équipe de jeunes amateurs, ils ont creusé durant trois mois les trottoirs sur une distance de 200 mètres, et à l'arrivée des averses, toute la boue s'est déversée dans les regards. Cet entrepreneur a engagé des jeunes du quartier comme journaliers pour qu'ils terminent le creusement, à raison de 1000 DA la journée. Aujourd'hui et après avoir fini les travaux, il est introuvable, alors qu'il nous a promis de réparer les trottoirs », souligne un habitant du quartier. Un exemple parmi tant d'autres.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)