L'eau rationnée depuis plus d'un mois

Le problème inquiète sérieusement la population, en l'absence de la moindre information du coté de l'ADE.Depuis plus d'un mois, l'eau potable est rationnée sans préavis ni explication de la part des responsables du secteur de l'hydraulique et c'est l'inquiétude de la population locale qui est déjà exprimée à plusieurs points du chef-lieu de la wilaya de Souk Ahras, notamment les quartiers alimentés depuis le château d'eau de la cité Clair-Soleil. Ce dernier qui - comble de l'ironie- abrite le siège de l'Algérienne des eaux - assure le débit le moins rassurant de la ville, a-t-on constaté sur le terrain.«Nous ne savons trop si le problème est dû à la forte pression qui pèse sur le barrage de Ain Dalia, qui alimente aussi les wilayas de Tébessa, d'Oum El Bouaghi et d'une partie de la wilaya de Guelma, ou s'il s'agit d'une mesure d'austérité que nous devons subir pour mieux gérer une éventuelle période de disette», s'est demandé un habitant du centre-ville.Un autre, plutôt sceptique, a déclaré ceci: «Lors du dernier passage du ministre des Ressources hydriques, l'eau a, pourtant, coulé en abondance durant les vingt quatre heures de sa visite». Ce scepticisme est partagé par plusieurs autres citoyens, qui vivent quotidiennement des situations embarrassantes à cause d'un rationnement de l'eau potable d'une moyenne d'un jour sur six. «Après une longue journée de dur labeur je rentre chez moi avec l'idée de prendre une douche et boire l'eau du robinet. Nenni. Je ressors trimballer mes enfants et mois les jerricans à la recherche d'une source d'eau et je reprends le travail, le jour qui suit, la crasse aux pores», fulmine un troisième citoyen. Aux communes de Ain Zana, Ouled Driss, Sidi Fredj, Zouabi, Safel El Ouidene, Ouled Moumen, Bir Bouhouche et bien d'autres? le problème est posé avec la même acuité et le rationnement de l'eau n'y est jamais accompagné d'une campagne de sensibilisation ou de préavis. De quoi «légitimer» certaines réactions sporadiques dans plusieurs régions de la wilaya.A deux reprises, le journal a tenté de prendre attache avec la cellule de communication de la direction des ressources hydriques pour mieux cerner le problème. En vain.