Algérie

L'eau est...absente



Les habitants de toute la partie est de la wilaya d'Oran vivent une situation plus ou moins intenable. Pour cause, l'eau fait défaut. Cette situation a commencé depuis jeudi. «Toute cette partie connaît, depuis jeudi soir, des perturbations en matière d'alimentation en eau potable, en raison de coupures répétitives d'électricité», a-t-on appris de la cellule de communication de la Société d'eau et d'assainissement d'Oran, la Seor, expliquant que «la mégastation de dessalement d'eau de mer d'El Mactaâ, ainsi que les stations de pompage de Chélif et Hassi Ben Okba se sont arrêtées». Cet arrêt brusque est, selon la même source, provoqué par «des coupures d'électricité survenues dans plusieurs localités de la wilaya d'Oran et de Mostaganem». Du coup, explique t-on, «des perturbations de l'alimentation en eau potable frappent la partie est de la wilaya d'Oran». Remédier à cette disette n'est, contre toute attente, pas pour demain. «Même si ces infrastructures hydrauliques ont été remises en marche à partir de vendredi soir, le remplissage des réservoirs et tout le réseau de distribution peut encore prolonger les perturbations», a-t-on expliqué. cependant, la même source affirme que «la reprise de l'alimentation en eau potable de toute la partie est d'Oran est prévue pour samedi soir ou dimanche matin».Le programme d'alimentation en eau potable, appliqué depuis déjà plusieurs semaines par la Seor pour la population oranaise, demeure inchangé, soit tous les jours dans la majorité des localités et un jour sur deux pour le reste. L'eau, ce liquide vital, se fait donc rare en cette période de canicule. La société des eaux et d'assainissement de la wilaya d'Oran a fait état d'un nouveau plan d'alimentation des populations locales en cette matière. Et d'ajouter que «certains quartiers, cités et communes seront alimentés à raison d'un jour sur deux, d'autres de manière quotidienne, etc.». Dans son plan initial, l'alimentation quotidienne est prévue pour plusieurs cités à raison de 22/100, avec plage horaire de16h par jour, et d'un jour sur 2 avec plage horaire de 24 heures sans arrêt. Dans l'ensemble, la distribution, en H24, est, selon la cellule de communication, de 78/100. Opter pour ce nouveau mode de gestion des eaux est, selon la même source, motivé par la faiblesse constatée des eaux superficielles. C'est le stress hydrique. Pas moins de 22 wilayas sont concernées par le phénomène. Pour y faire face, «des mesures d'urgence ont été engagées par les pouvoirs publics afin de garantir une alimentation stable en eau potable», a-t-on indiqué, expliquant que «22 wilayas du pays sont concernées par le manque d'eau, et ce, en raison de la réduction drastique des précipitations dans les régions ouest et centre du pays durant ces trois dernières années». «Nous avons enregistré une diminution drastique des volumes d'eau emmagasinés dans les barrages, allant de 35 à 40% par an», a-t-on relevé, citant, notamment le barrage de Keddara, dont le taux de remplissage est à moins de 20%, alors que six autres barrages sont à moins de 15% de leurs capacités nominales». «Face à cette situation, des programmes d'urgence ont été lancés au niveau des 22 wilayas touchées par ce stress hydrique», a-t-on soutenu, précisant que «certains programmes ont donné des résultats étant donné que le déficit était gérable, tandis que dans d'autres régions, la situation est plus lourde».


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