Algérie

L'eau des retenues collinaires / Pour une meilleure utilisation de l'eau mobilisée.



L'eau des retenues collinaires
Pour une meilleure utilisation de l'eau mobilisée


Oui, l'eau est essentielle pour le développement de l'agriculture dans le cadre de sa durabilité avec un impact positif sur l'économie d'un pays, la création d'emplois, l'amélioration des conditions de vie des populations rurales...Cas de l'Algérie.

Les retenues collinaires, d'un investissement peu coûteux par rapport aux grands ouvrages hydrauliques, sont une solution pour la mobilisation de l'eau pour la diversification de l'agriculture et l'amélioration des rendements avec l'utilisation des nouvelles techniques d'irrigation que constitue ' le goutte à goutte ' dans l'économie de l'eau, la préservation de ces ressources, la conciliation de l'aspect agricole avec l'aspect écologique, environnemental et même touristique.

En effet, les retenues collinaires sont des lieux de vie pour les oiseaux d'eau, espèces sédentaires ou de passage venant du nord ou du sud du globe…Cette sauvagine bien protégée, constituera une richesse dans l'attrait de nos régions en matière de curiosité, de culture, de science et de connaissance des milieux naturels et de données climatiques…ainsi que de l'enrichissement des écosystèmes et de la biodiversité de nos territoires.

Malheureusement, la gestion de ces ouvrages se pose avec acuité par l'absence d'une réglementation claire et complète, de délimitation de périmètres d'irrigation, d'organisme de gestion…, elles sont sujettes à une exploitation anarchique et utilisées par les spéculateurs qui louent pour une saison les terres proches de ces réservoirs pour des cultures spéculatives et exigeantes en eau et sans aucun dispositif de recherche d'économie d'eau. Cas de la pomme de terre, les pastèques…avec une concurrence féroce entre les différents utilisateurs, à celui qui pompera le plus d'eau.

En une saison, les volumes emmagasinés sont dilapidés et les retenues sont asséchées ainsi, chaque fin d'année. Cas de la grande retenue collinaire d'El Haria, commune de Benbadis qui est vidée de cette manière, depuis 1995 avec des conséquences dramatiques pour la sauvagine, les poissons…l'aspect paysager et de manque de réserve en eau, en cas de besoin impérieux (sinistre, catastrophe naturelle…).

Une utilisation rationnelle et durable de l'eau par le système de goutte à goutte peut permettre l'installation de cultures pérennes comme l'arboriculture fruitière ou nous avons une grande diversité qu'on peut développer comme l'olivier, espèce stratégique et utile pour l'autosuffisance du pays en huile d'olive et l'utilisation adéquate des sols, ainsi que le reverdissement des milieux agricoles, devenus monotone par la suprématie des céréales sur tout type de sol, surtout après les moissons.

En matière d'amélioration de la production laitière, on peut réintroduire les luzernes, espèces végétales pérennes , exploitables pendant une durée de cinq années , riches en matière azotée digestible (MAD) qui améliorent la qualité et la quantité en lait surtout durant la période d'été ou début d'automne où les fourrages en vert ne sont pas disponibles, et cela pour maintenir la production durant la saison sèche et la cadence de travail des unités laitières en lait et dérivés ainsi que la satisfaction des besoins des citoyens.

Un autre point à signaler, aussi important, est relatif à l'entretien et à la maintenance de ces ouvrages. En effet, des retenues sont dans un état de dégradation avancée (ravinement, fuite d'eau...). Cas des retenues collinaires d'El Biar, Tassinga…dans la wilaya de Constantine. Même les digues sont parfois menacées par des labours rapprochés. Cas de la retenue collinaire de Salah Derradji, commune du Khroub ou par l'envasement. Cas de la retenue de Bounouara, commune d'Ouled Rahmoun, qui est entièrement envasée.

Les retenues collinaires en appoint pour l'AEP. Cas de la retenue collinaire de Berla, commune de Aïn Smara qui est utilisée en partie pour l'eau potable, en cas de besoin.

Donc les retenues collinaires peuvent constituer des réserves stratégiques pour l'alimentation en eau des populations, des cheptels…en cas de sécheresse prolongée.

Pour la sauvagine, à titre indicatif, sur le site de djebel Ouahch à Mestaoua (4e lac), nous avons recensé trois (3) espèces d'oiseaux d'eau qui sont sédentaires : canard colvert, foulque macroule et grèbe castagneux.
D'autres espèces sédentaires ou de passage peuvent être observées dans le cas où cette sauvagine n'est pas dérangée dans sa quiétude.
Tandis qu'à Berla, la faune aquatique est nombreuse et, est plus diversifiée, si elle était mieux protégée.


Fait à Constantine, le 16 mai 2009
Contribution citoyenne par Abdelouahab Karaali


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